Alors que le Moyen Orient estsecoué par la guerre civile en Syrie, ainsi que par des manifestationsviolentes en représailles au film américain anti-islam, jugéblasphématoire, le pape en voyage pendant trois jours au Liban, est venuprononcé un discours d'apaisement et un appel en faveur de la libertéreligieuse.Favoriser la paix dans la régionSamedi, aupalais présidentiel de Baabda, près de Beyrouth, lesouverain pontife a notamment axé son discours sur lesconditions religieuses et sociales qui peuvent favoriser la paix dans larégion.Le pape atenu à rappeler que les croyants et les responsables religieux ont un rôle àtenir dans la construction et le maintien de la paix. Mais à la seule conditionde mettre en place "une saine laïcité, la liberté religieuse et le dialogueinterreligieux" .En ce quiconcerne le bannissement de violence verbale ou physique, pour le Saint-Père "Elle est toujours une atteinteà la dignité humaine, celle de l'auteur comme celle de la victime". "Il s'agit de dire non à la vengeance, de reconnaîtreses torts, d'accepter les excuses sans les rechercher, et enfin de pardonner.Car seul le pardon donné et reçu pose les fondements durables de laréconciliation et de la paix" souligne t-il. Le Liban, un exemple de toléranceLe souverainpontife fait également remarqué que les chrétiens et les musulmans au Libanpartagent le même espace et parfois la même famille, et il s'est interrogé "Si dans une même famille celaest possible, pourquoi cela ne le serait-il pas au niveau de l'ensemble de lasociété? ". Il est fréquent au pays du cèdre que des femmes etdes hommes qui n'appartiennent pas à la même communauté religieuse semarient. Pour BenoitXVI, la liberté de pratiquer sa religion "sans mettre en danger sa vie " doit "être possible à quiconque ". "Une société plurielle n'existe qu'à cause du respectréciproque et du dialogue continu. Ce dialogue n'est possible que dans laconscience qu'il existe des valeurs communes à toutes les grandescultures" ajoute t-il. "Eradiquer le fondamentalisme religieux" (Benoit XVI)Le papeBenoit XVI, avait déjà demandé vendredi dans la basiliquegréco-melkite Saint-Paul de Harrisa, aux chrétiens de "nepas avoir peur " face aux menaces qui les poussent à quitter leMoyen-Orient.Il recommandait aux juifs, chrétiens et musulmans "d'éradiquerle fondamentalisme religieux " qui est selon le chef de l'Eglisecatholique une menace "mortelle ".Il a égalementsigné l'Exhortation apostolique "Ecclésia in MedioOriente " - ensemble de directives aux évêques d'Orient - vendredisoir. Ce document rappelle notamment la présence ancestrale des chrétiens commepartie "intégrante " du Moyen-Orient, alors que le berceau duchristianisme fait face à un exode qualifié de "mortel " touchant particulièrement l'Egypte, l'Irak, et désormais la Syrie.