A Bagdad, "un risque d'implosion plus qu'un risque d'invasion"
Etienne Monin, grand reporter à France Info, s'est rendu pendant plus d'une semaine à Bagdad, accompagné d'un technicien, Gilles Gallinaro, qui a pu filmer dans la capitale irakienne. Il raconte le visage de Bagdad, "une ville hautement sécurisée avec des contrôles quasi tous les 300 ou 400 mètres ", avec "des militaires partiquement tous les 100 mètres ". La sécurité y est omniprésente, c'est "une ville avec beaucoup d'attention portée à la sécurité ".
Plus que l'avancée des djihadistes, qui se trouvent encore à une certaine distance, Etienne Monin estime que "le risque principal que l'on sent est un risque d'implosion plus qu'un risque d'invasion ". "On sent des tensions très fortes entre les communautés chiites et sunnites au sein de Bagdad ". Etienne Monin explique que "les tensions existent aussi au sein même de la communauté chiite avec l'apparition de milices ". Des milices très présentes dont Etienne Monin a pu voir des démonstrations de force. "On sent quelque chose qui pourrait partir dans tous les sens, avec des affrontements entre tous les ennemis de la ville ".
Etienne Monin et Gilles Gallinaro sont allés à la rencontre des habitants de Bagdad, des habitants "fatigués de la guerre ". "Ils n'ont pas envie à nouveau d'un conflit confessionnel ", explique notre grand reporter. "On le sent dans les quartiers chiites et sunnites ". Mais "ces derniers ont vécu pendant des années le pouvoir chiite comme quelque chose d'oppressant. On sent un ressentiment palpable ".
Retrouvez tous les reportages d'Etienne Monin et Gilles Gallinaro :
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► Irak, dernier verrou avant Bagdad
► Crise irakienne : les milices se mobilisent
► Irak : parade et démonstration de force de la milice chiite al-Sadr
► Irak : les fidèles de Sadr city prêts à reprendre les armes
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