560 millions de faux médicaments interceptés en Afrique
L'opération Biyela
a été réalisée en avril dernier par 23 administrations douanières africaines, travaillant
simultanément dans les principaux ports maritimes africains. En dix jours, les douaniers ont intercepté
un milliard de produits de contrefaçon, dont 560 millions étaient en fait des médicaments
illicites, "potentiellement dangereux voire mortels", selon l'OMD.
Contrefaçons de
médicaments : d'où et vers où ?
Ces produits arrivant en Afrique,
proviennent vraisemblablement de Chine, d'Inde et des Emirats Arabes Unis. Jacques Franquet, directeur de l'IRACM, parle d'une véritable organisation pour l'exportation de ces produits illicites.
Un trafic lucratif
Antibiotiques, anti-parasitaires,
anti-cancéreux ou anti-paludéens... Ces faux médicaments représentent une valeur
totale de 275 millions de dollars. Ce trafic se développe particulièrement en Afrique, où de
nombreux pays n'ont pas encore de législation dissuasive visant les
contrefacteurs.
Rôle primordial des pays africains dans la lutte
Pour Christophe
Zimmermann, coordonnateur la lutte anti-contrefaçon au sein de l'OMD, la
contrefaçon est partout.
En 2012, une opération similaire n'avait permis d'intercepter "que" 82 millions
de faux médicaments. Pour Christophe Zimmermann, le succès de cette année est dû à la coopération
de toutes les administrations des pays d'Afrique et de l'autorité de contrôle de
la pharmacie.
Un fléau international
Kunio Mikuriya, secrétaire général de l'OMD, considère la lutte contre la contrefaçon comme une priorité.
"Le succès acquis par les douanes en
seulement dix jours et sur 23 ports africains donne une idée effrayante du fléau
que représente le trafic de faux médicaments sur ce continent."
La contrefaçon des médicaments est en pleine expansion. C'est un véritable fléau, en Afrique, mais aussi au niveau international : l'agence de santé américaine estime qu'un médicament sur dix vendu dans le monde serait un faux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.