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4 soldats israéliens ayant refusé d'obéir à un ordre d'évacuation d'une colonie en Cisjordanie ont été sanctionnés mardi

Deux d'entre eux ont été condamnés respectivement à 21 et 14 jours de prison et deux autres ont été consignés dans leur base pendant quatre semaines, a précisé la radio militaire.Lundi, deux autres militaires de la même unité avaient écopé de 30 jours de prison.
Article rédigé par France2.fr
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La colonie de peuplement de Maale Adumim, à l'est de Jérusalem (11-11-2009) (AFP PHOTO - AHMAD GHARABLI)

Deux d'entre eux ont été condamnés respectivement à 21 et 14 jours de prison et deux autres ont été consignés dans leur base pendant quatre semaines, a précisé la radio militaire.

Lundi, deux autres militaires de la même unité avaient écopé de 30 jours de prison.

Quinze députés d'extrême droite israéliens ont pour leur part déposé mardi une proposition de loi interdisant le recours à l'armée pour l'évacuation de colonies en Cisjordanie occupée à la suite de protestations de soldats. "La proposition de loi stipule que la fonction de l'armée est uniquement de défendre l'Etat d'Israël, sa souveraineté et ses citoyens, tandis que la police est responsable de l'application de la loi", a expliqué à la radio le député Arieh Eldad, membre de l'Union nationale, formation ultranationaliste d'opposition. Parmi les autres signataires de la proposition de loi figurent des députés du Likoud (droite), le parti du premier ministre Benjamin Netanyahou.

Devant les protestations grandissantes, le porte-parole de l'armée, le général Avi Benyahou, a tenté de minimiser la portée du phénomène. "Il ne faut pas se livrer à des généralisations. L'armée n'a pas perdu le contrôle. Dans le passé, nous avons été confrontés à ce même genre de situation et en fin de compte, la raison l'a emporté", a ajouté le général.

Des soldats d'une autre unité avaient été condamnés en octobre à 20 jours de prison pour avoir brandi une banderole contre l'évacuation d'une colonie sauvage lors d'une prestation de serment au Mur des lamentations à Jérusalem. La semaine dernière, 25 membres de la même unité (dont plusieurs officiers) ont signé une pétition s'opposant à toute participation à l'évacuation de colonies.

En outre, plusieurs rabbins d'extrême droite, qui dirigent des yéchivot (écoles talmudiques) installées dans des colonies de Cisjordanie, ont publiquement approuvé la manifestation des soldats et appelé l'armée à désobéir à des ordres d'évacuation. Ils ont promis de récompenser par une prime les soldats condamnés à la prison, qualifiés de "héros d'Israël".

Les colonies sauvages sont jugées illégales en Israël car elles n'ont pas obtenu l'aval des autorités. La communauté internationale, elle, ne fait pas de distinction et considère que toutes les colonies sont illégales.

Colonies: Israël autorise 900 nouveaux logements
En pleine controverse sur les colonies juives, le ministre israélien de l'Intérieur, Elie Yishaï, a autorisé mardi la construction de 900 nouveaux logements dans Jérusalem-est annexée.

La radio militaire israélienne avait indiqué auparavant que le Premier ministre de l'Etat hébreu, Benjamin Netanyahu, avait rejeté une demande américaine pour un gel de la construction de dizaines de logements dans ce même quartier de colonisation.

La partie orientale de Jérusalem, où vivent quelque 200.000 Israéliens installés dans une douzaine de nouveaux quartiers ainsi que 270.000 Palestiniens, a été conquise durant la guerre de 1967 puis annexée. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

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