METZ - EXPO PAPARAZZI
Une exposition fait débat au Centre Pompidou-Metz. Elle porte sur les photos volées de stars et s'appelle "Paparazzi". De Mick Jagger à François Mitterrand, 600 photos sont exposées. L'approche se veut pop et reflète la société du star system. Peut-on parler d'une "esthétique paparazzi" ? Voire d'un art.
Des bousculades et des cris. Le crépitement des flashs. La meute est en marche. La course-poursuite du paparazzi et de la star. Et voici que ces images rentrent au musée. Brigitte Bardot espionnée à Saint-Tropez, Jackie Onassis repérée à Manhattan. Liz Taylor et Richard Burton, proies de la presse à scandale. Jusqu'à cette étrange image, la dernière photo de Lady Di avant l'accident. 400 images pour raconter un siècle de chasse à la star. Les chasseurs, en voici un: Pascal Rostain. Son palmarès, des centaines de unes de Paris Match. En 1981, Alexandre Soljénitsyne, dissident russe, caché aux Etats-Unis. En 1996, George Clooney, furieux d'être surpris en famille. Pour le paparazzi, entrer au musée c'est un pied de nez.
On travaillait pour de la presse, pour des journaux. Les photos publiées dans les journaux servaient à emballer du poisson.
Parcourir l'exposition, c'est traverser un monde impitoyable Dans les yeux de la star: la frayeur ou la colère. Les photographes sortent casqués pour affronter Marlon Brando ou attaqués à coups de flèches par Anita Ekberg.
La plupart des paparazzi sont des hommes et la plupart de leurs proies sont des femmes. Ces images rejouent quelque chose de la violence machiste de la société.
Mais le paparazzi a créé un style, si bien qu'aujourd'hui, les plus grandes photos de mode, ont des airs de photos volées. Voyeurs ou artistes. Les paparazzi arrivent une fois de plus à faire parler d'eux.
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