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Cargo échoué à Anglet : "Tout risque de pollution écarté"

Les opérations de pompage du carburant contenu dans l'épave du "Luno", le cargo espagnol échoué à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), se sont terminées avec "succès", samedi 8 février, annonce le sous-préfet de Bayonne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des ouvriers s'affairent autour du "Luno", le cargo échoué à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), vendredi 7 février?  (GAIZKA IROZ / AFP)

Les opérations de pompage du carburant contenu dans l'épave du "Luno", le cargo espagnol qui s'est échoué à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), se sont terminées "avec succès", samedi 8 février, a annoncé Patrick Dallennes, le sous-préfet de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).

"L'opération de pompage s'est terminée avec succès, 72 heures après le naufrage" a-t-il expliqué et désormais, "tout risque de pollution est écarté" sur la Côte basque. Les opérations de pompage ont débuté vers 10h40, samedi, après une première tentative avortée la veille.

Comment les équipes ont-elles procédé ?

Selon le sous-préfet, "entre 85 et 90 m3 de carburant" mélangés avec un peu d'eau de mer, ont été pompés puis transférés vers des camions-citernes, ainsi que tous les produits détergents qui se trouvaient dans les cuves de la coque avant.

Les quatorze membres de l'équipe d'experts, qui ont opéré depuis l'intérieur de la coque, ont réussi à percer un accès au réservoir, permettant l'installation d'une "vanne" et l'évacuation du gazole vers les camions positionnés au pied de la carcasse. Aucune fuite dans le réservoir n'avait été détectée.

Vingt tonnes, situées dans une cuve dans la partie arrière du cargo, se sont dispersées en mer depuis l'échouage en raison de la houle, selon les autorités.

Qui a participé aux opérations ?

Ces opérations ont été menées par les experts de la société néerlandaise Smit Salvage, spécialisée dans la gestion de navires en difficulté, épaulés par des techniciens du Centre d'expertises pratiques de lutte antipollution (Ceppol) de la Marine nationale.

"Il était temps qu'on s'arrête, la mer est déchaînée", a commenté le directeur du Ceppol de la Marine nationale, Jean-Bernard Cerutti. Pour lui, "le plus difficile" a été l'installation du dispositif pour aspirer le carburant, "avec 35 degrés de gîte et une forte odeur de gazole".

Quelle est la prochaine étape ?

Après le sauvetage et le pompage, place désormais au démantèlement du cargo. Patrick Dallennes ne sait pas encore "quelles techniques seraient employées". Dès lundi, les autorités doivent commencer à examiner les propositions de l'assureur de l'armateur espagnol, qui a lancé un appel d'offres international.

"Quatre ou cinq entreprises dans le monde sont spécialisées dans le démantèlement", a précisé le maire d'Anglet, Jean Espilondo, qui a estimé que l'opération pourrait prendre "quelques semaines". Il rappelle que l'épave représente un danger, à cause "des bouts de ferraille qui se promènent et qui vont atterrir sur la plage".

Où en est l'enquête ?

Pour le moment, il semble que le cargo ait vécu deux avaries consécutives. La première, lorsque le Luno s'est présenté pour entrer dans le port de Bayonne. Ensuite, une "deuxième avarie électrique", conjuguée aux mauvaises conditions météo, serait à l'origine de l'accident. Le Parquet de Bayonne n'a identifié aucune "faute pénale", ni "manquement apparent". D'abord entendus par la Section de recherches de la gendarmerie maritime de Brest, les onze membres d'équipage ont regagné l'Espagne, vendredi.

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