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Tempête Ciaran : "Il y a un vrai travail en amont" pour éviter des drames, explique le porte-parole de la Sécurité civile

Frédéric Harrault, porte-parole de la Sécurité civile, a assuré sur franceinfo que les services de secours ont "tiré les leçons" des précédentes tempêtes, alors que de forts vents vont balayer la côte nord-ouest de la France à partir de mercredi soir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Une tempête en France. (NICOLAS TUCAT / AFP)

"On a beaucoup travaillé après Lothar", la tempête qui a touché le nord du pays fin décembre 1999, explique le commandant Frédéric Harrault, porte-parole de la Sécurité civile, invité ce mercredi sur franceinfo. "On a tiré les leçons et beaucoup travaillé pour prévenir ces événements, notamment avec Météo France", assure-t-il. La tempête Ciaran va frapper la côte nord-ouest de la France cette nuit. Trois départements, le Finistère, les Côtes d'Armor et la Manche, vont passer en vigilance rouge aux vents violents à minuit. Des rafales à plus de 170 km/h sont attendues.

Plusieurs mesures ont d'ores et déjà été prises, avec la fermeture de parcs, de cimetières et d'aéroports, notamment Quimper dès ce mercredi matin et Brest à partir de 17h. Pour le commandant Frédéric Harrault, la situation n'est plus la même qu'en 1999 avec les tempêtes Lothar et Martin, qui avaient tué 92 personnes.

Franceinfo : Est-ce que la situation a changé depuis 1999 ?
Le commandant Frédéric Harrault, porte-parole de la Sécurité civile

On a beaucoup travaillé après Lothar et ses 92 morts. Il y a beaucoup d'anticipation, ce n'est pas du tout la situation de 1999. On a tiré les leçons et beaucoup travaillé pour prévenir ces événements, notamment avec Météo France. Il y a les vigilances qui existent depuis 2001 et qui permettent à la sécurité civile d'anticiper, cela permet d'adapter le niveau de vigilance. Là, il y a un vrai travail en amont, on parle de la tempête depuis le week-end dernier. 3 200 pompiers vont être sur le terrain ce soir pour affronter la tempête, et derrière, il y a le niveau national avec des effectifs qui peuvent être prépositionnés pour appuyer les territoires.

Est-ce que le public est mieux informé qu'en 1999 ?

On a beaucoup travaillé sur la sensibilisation, avec des messages pour dire de ne pas sortir, de se confiner, de se protéger. Et avec les réseaux sociaux, on a les moyens d'aller au plus près des gens. Le dispositif FR-Alert [un système d'alarme directement sur les téléphones des gens dans les zones concernées] pourrait être déclenché si la tournure était catastrophique. Il y a aussi la sensibilisation auprès des plus petits. On a édité des petits livrets pour préparer les choses à faire en cas de soucis à la maison, expliquer les comportements, ce qu'il peut se passer, avec des petits sacs à dos avec un kit d'urgence pour évacuer au besoin. Mais c'est un travail qui ne se fait pas aujourd'hui, il se fait en amont.

Est-ce suffisant ?

Les choses ont vraiment changé, mais encore pas assez, il y a des comportements encore inacceptables : les gens qui vont chercher les vagues alors qu'ils ne peuvent pas ignorer le danger. C'est exactement ce qu'il ne faut pas faire, être à la merci du vent et des objets qui peuvent chuter. Ces vents peuvent provoquer des dégâts et projeter des éléments en l'air, et c'est le danger pour les gens dehors.

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