Reconstruction après la tempête Alex : "En étant optimiste, les travaux devraient être totalement terminés" en 2026, espère le maire de Fontan

S'ils ont pris tant de retard, c'est parce qu'il manquait un tampon, raconte Philippe Oudot, encore fâché du manque de soutien de l'État qui a refusé à l'époque de reconnaître l'"urgence impérieuse".
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Azur
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Temps de lecture : 3min
La vallée de la Roya en octobre 2020. Un paysage de dévastation. La tempête Allex a alors emporté quasiment tous les ponts et isolé les villages de Fontan, Saorge et Tende dans les Alpes-Maritimes. (EMMANUEL GRABEY / FRANCE-INFO)

"En étant optimiste, dans l’année 2026, les travaux devraient être totalement terminés", espère le maire de Fontan, Philippe Oudot mercredi 29 mai sur France Bleu Azur, trois ans et demi après le passage de la tempête Alex dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes).

La tempête Alex a fait d'importants dégâts lors de son passage en 2020 dans la vallée de la Roya. Depuis, les travaux de bâtiment n'ont toujours pas commencé à Fontan. 40 logements sont toujours inoccupés aujourd’hui dans le village. "Tous les accès routiers ont été réalisés. Mon gros problème ça a été la traversée du village, c’était techniquement compliqué car c’était des bâtiments privés et publics. Ça a mis trois ans et demi", explique le maire de Fontan, qui vient à peine de parvenir à faire débloquer la situation.

"J’ai dû pousser plusieurs coups de gueule"

"J’ai dû pousser plusieurs coups de gueule, raconte l'élu. On savait ce qu’il fallait faire sur les bâtiments, on savait ce que devaient payer les compagnies, on savait les techniques qu’il fallait devant les bâtiments pour les protéger, on avait tous les financements". Mais les services de l'État ont refusé "une dérogation d’urgence impérieuse, ce qui nous bloquait le début des travaux, rappelle le maire. Il y a un tampon qui ne s’est pas mis, une urgence impérieuse qui nous a été refusée à l’époque, c’est pour ça que j’avais poussé un coup de gueule".

Jeudi dernier, le préfet des Alpes-Maritimes est venu à Fontan pour constater les dégâts, "pour discuter ensemble des travaux qu’il y avait à réaliser. Il a dérogé donc aujourd’hui il nous a accepté l’urgence impérieuse, ce qui nous permet de suite de débuter les travaux, sans devoir passer par un marché européen", annonce Philippe Oudot.

"Les gens relogés ne nous croyaient plus"

Les travaux d'urgence sur les bâtiments vont donc enfin pouvoir démarrer. "Dès demain [jeudi], j’ai rendez-vous avec le bureau d’études qui va travailler sur les bâtiments. On a de suite commencé à lancer les dernières études que nous devions réaliser sur les bâtiments. Une partie des travaux rive droite vont débuter dans le mois de juin, ce qui va nous permettre après de pouvoir travailler sur la rive gauche où nous avons tous les bâtiments où les travaux sont importants", projette le maire.

Selon lui, "en étant optimiste, dans l’année 2026, les travaux devraient être totalement terminés", dit-il soulagé car "pour les gens relogés en urgence depuis trois ans et demi, c’était compliqué parce qu’à un moment ils ne nous croyaient plus, on n’était plus crédibles".

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