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La CGT appelle les techniciens à ne pas intervenir face aux tempêtes pour exprimer un "ras-le-bol"

La CGT demande samedi aux salariés de refuser de participer au dispositif d'urgence mis en place par Enedis (ex-ERDF) pour rétablir le courant après les tempêtes. Laurent Langlard, de la fédération mines-énergie, justifie cet appel. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Un technicien tente de rétablir l'électricité à Tregunc, dans le Finistère, le vendredi 13 janvier.  (Illustration / FRED TANNEAU / AFP)

La CGT appelle les techniciens à faire grève et ne pas participer au dispositif d'urgence du samedi 4 février pour rétablir le courant des foyers privés d'électricité après les tempêtes dans le Sud-Ouest et en Bretagne. Le syndicat veut ainsi dénoncer le gel des salaires et la cure d'austérité au sein du groupe EDF.

"Personne ne nous écoute, explique Laurent Langlard, porte-parole de la fédération mines-énergie de la CGT, samedi sur franceinfo. Les salariés ont saisi l'opportunité pour exprimer son ras-le-bol général."

franceinfo : Vous appellez les agents à ne pas prêter main forte face à la situation d'urgence ?

Laurent Langlard : On ne fait que relever ce qui s'est passé massivement en Bretagne hier et en Pays-de-Loire aujourd'hui. Les équipes ont décidé elle-mêmes de ne pas démarrer. En cause :  les suppressions d'emploi qui ne permettent plus à la région Aquitaine de faire ses propres dépannages - même en situation délicate -  les salaires qui ne sont pas au rendez-vous, et les patrons de la branche qui sont en train de grignoter sur les oeuvres sociales. Le pompon, c'est que les sommes perçues pour les frais de logement et de restauration des agents envoyés aujourd'hui Gironde sont imposables depuis le 1er janvier. 

Pour assurer le service public, un agent du service public, doit payer des impôts. Pour nous, c'est inconcevable.

Laurent Langlard, porte-parole de la fédération mines-énergie de la CGT

à franceinfo

Est-ce que c'est vraiment le moment ?

Cela fait plusieurs semaines et plusieurs mois que les salariés dénoncent cet état de fait. La direction d'Enedis, le groupe EDF, les pouvoirs publics... Personne ne nous écoute. Les salariés ont saisi l'opportunité pour exprimer un ras-le-bol général.

Vous n'avez pas peur que le message passe mal ?

Le déblocage peut être très facile. Le gouvernement a un certain nombre de mesures législatives à valider et de décrets à produire. C'est la première fois que les électriciens et les gaziers vont recevoir 0% d'augmentation. Même si, parfois, on ne recevait pas beaucoup, on a toujours eu un petit quelque chose. Ce sont des groupes dans lesquels on distribue des milliards aux actionnaires.

Avez-vous une idée du nombre de grévistes ?

Pour l'instant, ils n'ont pas besoin d'être grévistes car ils sont en week-end, donc en dehors de leur temps de travail. Tout ce que l'on sait, c'est que des équipes ne partent pas.

Les techniciens appelés à ne pas intervenir face aux tempêtes : l'opportunité d'exprimer un "ras-le-bol", explique Laurent Langlard
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