Séisme : les centrales nucléaires sont-elles bien protégées ?
Après le séisme de magnitude 5,4 survenu lundi 11 novembre dans la vallée du Rhône, la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche) devrait redémarrer vendredi 15 novembre. Des équipes vont passer en revue des systèmes de sécurité. On ne constate pour l'instant aucun dommage apparent. Comment s'assurer de la sécurité de la centrale ?
EDF veut rassurer. Mardi 12 novembre, accompagnés des médias dans la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche), les techniciens traquent la moindre fissure, notamment au niveau des pylônes situés sous les réacteurs. Il n'y a pas de dégât apparent, mais les quatre réacteurs restent à l'arrêt. La direction se veut confiante. Mardi, dans la vallée du Rhône, la terre a tremblé. Un séisme de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter, le plus fort sur le territoire français depuis 2003. À quelques kilomètres de l'épicentre se situent les centrales nucléaires de Cruas et du Tricastin, parmi les plus anciennes du parc nucléaire français, installées dans les années 1980.
Des renforcements à prévoir ?
EDF avait prévu le risque du tremblement de terre en se basant sur les précédents séismes. Le plus important, 4,7 sur l'échelle de Richter, a été retenu pour solidifier les constructions. On y a ensuite ajouté un seuil de sûreté. Au final, les deux centrales sont prévues pour supporter au maximum un séisme de magnitude 5,2. Lundi, à l'épicentre, il était de 5,4. Mais selon EDF, les secousses ressenties sur les lieux étaient moins fortes. Il n'y aurait aucun risque pour les centrales. Pourtant, cet aléa sismique reste inquiétant, selon l'association Réseau Sortir du nucléaire. Des contrôles approfondis sont toujours en cours dans la centrale nucléaire de Cruas. EDF souhaiterait remettre en service ses réacteurs dès vendredi. Une reprise qui devra être validée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.