Séisme en Indonésie : un touriste français raconte la "foire d'empoigne" pour évacuer les îles touchées
Le tremblement de terre qui a frappé dimanche la région de Lombok, en Indonésie, a fait au moins 91 morts et de nombreux blessés. Des centaines de touristes tentent lundi d'évacuer les îles sinistrées.
Les sauveteurs sont toujours à la recherche de survivants après le puissant séisme qui a frappé dimanche des îles indonésiennes autour de Lombok. "Il était 19h45, on a commencé par entendre un grondement sans trop savoir ce que c'était parce qu'on est sur une île super calme où il n'y a rien. Avant même les premières secousses, j'ai dit à mon ami que c'était un tremblement de terre", raconte Yannick Boussaert, un touriste français qui a passé quelques jours sur l'île de Gili Trawanghan.
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En attendant de pouvoir rejoindre Bali par ferry, il témoigne de la violence de la secousse. "On n'a pas eu le temps de sortir donc on s'est mis en boule sur le lit de notre bungalow qui est en tout en bois. Tout a bien tenu. On est rapidement sortis et un de nos premiers réflexes a été de tout de suite rechercher sur internet où était l'épicentre du tremblement de terre parce qu'on est sur une île où en dehors d'une colline qui fait 50 mètres de haut, c'est une bande de sable. Donc on s'est dit que si c'était dans l'océan, la vague allait arriver vite. On a vite trouvé l'information et on a tout de suite compris qu'il n'y aurait pas de tsunami", poursuit-il.
On s'est retrouvés à des centaines, voire des milliers à vouloir monter dans des bateaux.
Yannick Boussaert, un touriste françaisà franceinfo
Après avoir dormi sur un matelas de fortune dans le jardin d'un Anglais qui a proposé l'hospitalité, Yannick Boussaert s'est rendu à l'embarcadère dès le réveil dans l'espoir de rentrer vers Bali. "On est des sinistrés d'une catastrophe naturelle de grande ampleur sur une île où il n'y a pas les infrastructures, et où il n'y a pas beaucoup d'autorités, explique-t-il. Il y avait un embarcadère mais il a disparu avec le séisme. Donc les bateaux plantent leur nez dans le sable de la plage. Ils mettent une passerelle pour que les gens montent mais quand il y a des milliers de personnes qui sont fatiguées et qui ont peur, qui ne pensent qu'à une chose, c'est mettre le plus de distance possible entre l'île et eux, ça devient une foire d'empoigne pas possible pour monter."
Yannick Boussaert espère pouvoir quitter l'île de Gili Trawanghan aujourd'hui, mais sans garantie. "On est tous venus très tôt en se disant que les bateaux seraient là, sauf qu'il n'y en avait pas. Très vite on s'est dit que tout le monde n'arriverait pas à passer de l'autre côté. On a vu arriver il y a une heure deux énormes ferries et on nous a prévenus qu'ils évacuaient l'île d'ici ce soir et qu'ils déposaient tout le monde directement à Bali. Je pense que le bateau ne partira pas tant qu'ils n'ont pas tout le monde, a priori c'est la volonté de l'Etat indonésien. Ils veulent que tous les touristes soient évacués. Depuis que les deux ferries sont là, il y a un petit peu d'espoir qui est revenu. Mais qu'est-ce qu'il va se passer quand le soleil se couchera ?" En fin de journée Yannick a finalement pu embarquer à bord d'un ferry a-t-il indiqué à franceinfo.
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