Mexique : cinq jours après le séisme, le difficile acheminement de l’aide d’urgence
Cinq jours après le séisme qui a ravagé la capitale mexicaine et plusieurs États du pays mardi 19 septembre, la société civile se mobilise pour acheminer l’aide d’urgence aux sinistrés. Mais la route est difficile.
Au lendemain d’une nouvelle secousse samedi dans l'Etat d'Oaxaca, dans le sud du Mexique, les secouristes ont repris leurs recherches dimanche pour tenter d'extraire des décombres d'éventuels survivants du violent séisme qui a ravagé la capitale Mexico et plusieurs États du pays mardi 19 septembre.
Ce tremblement terre de magnitude 7,1 sur l’échelle de Richter, le plus meurtrier subi par le Mexique au cours des 30 dernières années, a fait plus de 300 morts et des milliers de sinistrés pour qui l’aide a du mal à s’organiser. Dans l'énorme élan de solidarité qui a suivi la catastrophe, de nombreux citoyens se sont improvisés convoyeurs bénévoles de produits de première nécessité. Mais l’acheminement de cette aide d’urgence reste très difficile, a pu constater franceinfo.
Ici, un embouteillage de 8 km congestionne la route à deux voies qui mène au village de Ticuman, dans l’Etat de Morelos, proche de l’épicentre du séisme de mardi. Là, c’est un pont effondré qui bloque la route. Comme il n’y a ni panneau, ni policier pour le signaler, c’est bouche-à-oreille qui fonctionne, d’une voiture à l’autre.
Certaines zones sont inaccessibles, il faut y aller à pied
Magda Garcia Sanchez, de Radiorama Morelosà franceinfo
Comme souvent en cas de catastrophe naturelle, les radios s’imposent comme trait d’union. A Cuernavaca, capitale de l’Etat, la station Radiorama Morelos joue aussi les centres de collecte d’aide. Magda Garcia Sanchez, directrice commerciale, déplore le manque d’organisation des distributions : "La plupart des gens improvisent et proposent leur aide mais ils s’arrêtent avec les routes fermées et les fermes isolée dans les montagnes ne voient rien arriver".
A cela s’ajoute la crise de confiance avec les institutions. Certains citoyens craignent les confiscations et les détournements. A tel point qu’ils s’interpellent d’une voiture à l’autre pour se filmer en cas de contrôle de police.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.