Sécheresse : une menace sur les nappes phréatiques
C’est la partie visible de cette sécheresse hivernale, des cours d’eau et des lacs quasiment à sec. Mais sous terre, le constat n’est pas plus rassurant. Les nappes phréatiques souffrent elles aussi. Près de Dijon (Côte-d’Or), la Sansfond est en partie alimentée par une nappe souterraine. Son débit est plus de deux fois inférieur à la normale d’un mois de février. Il n’a pas plu suffisamment ces derniers mois pour recharger les stocks. Marc Philippe, employé de la DREAL, explique : "On ne peut pas prédire l’avenir, que sera mars, que sera avril. Mais Aujourd’hui, on n’a aucune tranquillité."
Un niveau plus bas que la moyenne
En France, les trois quarts de nappes phréatiques présentent aujourd’hui un niveau plus bas que la moyenne. Parmi les régions les plus touchées : le Limousin, la Normandie ou les Pyrénées-Orientales. Il y a urgence car les nappes phréatiques ne se rechargent qu’en hiver, quand l’eau parvient à s’infiltrer dans le sol jusqu’aux réserves. En été, l’eau ne pénètre pas en profondeur et les nappes se vident petit à petit. Selon les experts, il faudrait dès maintenant plusieurs semaines de pluie modérée mais continue pour recharger suffisamment les nappes et ne pas manquer d’eau cet été.
Parmi nos sources
Portail national d'accès aux données sur les eaux souterraines
Données publiques compilées pour le groupe SAUR
Eaufrance, le service public d'information sur l'eau
DREAL Bourgogne-Franche-Comté
Emma Haziza est hydrologue, experte de l'adaptation climatique de nos sociétés, et présidente fondatrice de Mayane
Liste non exhaustive.
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