Sécheresse : menace sur les récoltes
À Sumène (Gard), Richard Fesquet a semé ses oignons doux au cours du mois de février. Des semis qu’il a dû arroser à cause de la sécheresse. Dans sa zone de production en 2022, il a plu moitié moins que d’habitude. "Du temps de mon père ou de mon grand-père, on n’arrosait jamais les semis. Depuis que je me suis installé il y a 26 ans, j’ai vu une certaine évolution. C’est impensable de ne pas arroser les semis maintenant", souligne-t-il. Le producteur a donc construit un second bassin pour stocker plus d’eau en prévision des futurs étés secs, mais lui aussi a du mal à se remplir.
Des nappes phréatiques au plus bas depuis l’apparition des mesures
En préparation de son terrain, Philippe Boisson craint des interdictions d’arrosage dans les semaines à venir. "L’agriculture a fait des efforts sur plein de choses depuis 30 ans et maintenant on nous demande l’impossible. Une culture sans eau, ça ne marche pas", peste-t-il. Des agriculteurs inquiets car les nappes ne se rechargent pas assez. Les mesures n’ont jamais été aussi basses. À Saint-Lys (Haute-Garonne), le blé de Christelle Carpentier commence déjà à jaunir par manque d’eau. "Je prie pour qu’il pleuve", désespère la productrice de céréales. Selon Météo France, cet hiver est la cinquième saison d’affilée où la pluie manque et où les températures sont plus élevées que la normale.
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