Que ce soit dans la Sarthe, en Seine-et-Marne, dans le Nord ou près de Toulouse (Haute-Garonne), c'est le même constat amer pour les propriétaires de maisons fissurées : il est difficile de se faire indemniser. Après des sécheresses à répétition, des lézardes sont apparues en 2018 sur la maison d'un retraité, en Seine-et-Marne. En cause : le sol argileux, qui fait travailler les fondations du bâtiment. Son assurance vient enfin de valider les travaux de rénovation, mais il lui aura fallu batailler pendant quatre ansDix millions d'habitations seraient concernéesPour que les propriétaires puissent se faire indemniser par les assurances, il faut qu'ils soient installés dans des zones reconnues en catastrophe naturelle. Cependant, même quand elles le sont, l'indemnisation n'est pas toujours garantie, comme pour un retraité du Nord, dont la maison vieille de 300 ans s'est fissurée. En effet, l'expert a refusé de reconnaître l'impact de la sécheresse. Nombre de propriétaires baissent les bras devant les procédures à rallonge. Les zones argileuses à risque concerneraient plus de dix millions d'habitations.