Climat : la Syrie et l'Irak durement touchés par une forte sécheresse
Des champs arides à perte de vue. La Syrie et l’Irak font face à une sécheresse précoce qui menace les récoltes et fait planer le risque d’une famine dans ces pays.
Considérée comme le grenier à blé du pays, la région nord-est de la Syrie fait face à une situation dramatique. "Pour la deuxième année consécutive, nous sommes confrontés à une sécheresse très précoce. Nous n’avons encore pu faire aucune récolte", déplore un agriculteur syrien qui regrette son investissement. Son blé récolté, de mauvaise qualité, sera utilisé seulement pour nourrir les bêtes d’élevage. La Syrie et l’Irak ont été frappés par des tempêtes de sable ces dernières semaines, de nouvelles conséquences du changement climatique.
La peur d'une famine
Après onze ans de guerre en Syrie, cette nouvelle difficulté est un défi pour des agriculteurs parfois délaissés par les aides de l’État : "Le prix fixé par l’administration est de 2 200 livres syriennes par kilo de blé. C’est moins d’un euro. Ce n’est pas suffisant pour sauver nos exploitations", constate un céréalier syrien. En plus de la sécheresse, une épidémie de fièvre du Congo frappe également le bétail, notamment en Irak. L’ONU s’inquiète d’une possible famine en Afrique de l’Est et en Syrie alors que 60 % de la population peine à se nourrir correctement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.