Épisode de froid : "Les moyens pour l’hébergement d’urgence sont largement insuffisants", alerte le Secours populaire du Bas-Rhin
"Les dispositifs et les moyens mis en place pour l’hébergement d’urgence sont largement insuffisants", alerte Camille Vega, secrétaire général de la Fédération du Secours populaire du Bas-Rhin, face au retour très brutal du froid lundi, avec une accentuation dès mardi. Il était l'invité de l'émission Ma France sur France Bleu lundi 8 janvier.
Pour les prochains jours et le grand froid qui va arriver, "nos équipes bénévoles sont d’autant plus mobilisées que d’habitude", explique le secrétaire général. À Strasbourg, par exemple, l'accueil de jour du Secours populaire sera ouvert sept jours sur sept, "pour que les personnes puissent trouver un lieu où se mettre au chaud, pouvoir avoir une boisson chaude, une soupe et tout simplement un peu de réconfort". L'association va également distribuer vêtements chauds, sacs de couchages, couvertures… et appelle à la générosité des donateurs pour fournir "un minimum de matériel à ces personnes pour se mettre au chaud".
Les enfants ne sont plus épargnés
Plusieurs dizaines de milliers de personnes dorment dehors, selon le Secours populaire, avec "une grande augmentation des personnes qui sont à la rue, c’est du jamais vu de mémoire du Secours populaire, déplore Camille Vega. À Strasbourg par exemple, plus de 800 personnes appellent chaque jour le 115. À Clermont-Ferrand, il y a plus du double de personnes à la rue par rapport à l’année dernière".
"La situation s’aggrave très fortement car il y a encore des enfants qui sont à la rue, prévient Camille Vega. Jusqu’à présent, ils étaient plutôt épargnés et mis à l’abri. Là, à l’heure actuelle, ça n’est plus le cas, ils vont être en danger avec le froid qui arrive. C’est une grande inquiétude de notre part". Le Secours populaire réclame une mise à l’abri et l’hébergement d’urgence de ces personnes. "Les dispositifs et les moyens qui sont mis en place pour l’hébergement d’urgence sont largement insuffisants. À Strasbourg par exemple, pour 800 appels, un gymnase a été ouvert avec 80 places. Clairement ce n’est pas suffisant". Le secrétaire général du Secours populaire réclame aussi des mesures "plus pérennes pour des moyens tout au long de l’année qui soient mis en place parce qu’il y a un danger d’autant plus important quand il fait froid, mais c’est tout au long de l’année que ces personnes doivent être mises à l’abri et accompagnées. Les moyens sont clairement insuffisants", regrette Camille Vega.
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