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Uber aggrave les embouteillages et la pollution dans les grandes villes, notamment à Paris et à Londres

C'est ce que révèle une étude réalisée par l'ONG européenne Transport et Environment pour Sierra Club, la principale association écologiste américaine.

Article rédigé par franceinfo
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Des bouchons sur le périphérique de Paris, le 18 octobre 2019. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Si l'on en croit cette étude, son empreinte écologique a explosé. En dix ans, Uber, le géant américain des services de VTC, a causé des bouchons et de la pollution supplémentaires, dans des capitales déjà très congestionnées comme Paris, Londres ou Bruxelles, révèle, jeudi 21 novembre, une étude inédite publiée dans Le Monderéalisée par une coalition d'ONG, dont Respire, en France, Transport & Environment (T & E), au Royaume-Uni, et Sierra Club, la principale association écologiste américaine.

Le groupe américain est la première entreprise du secteur des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) à Londres, "avec 3,5 millions d'usagers en 2018", et en France "avec 2,7 millions d'usagers en 2017", selon un communiqué des ONG européennes. L'entreprise "et les services similaires intensifient le trafic et accroissent le nombre de kilomètres parcourus dans les zones urbaines", selon ces ONG.

58 000 km par an à Paris pour un chauffeur Uber

"A l'échelle de l'Hexagone, le nombre de chauffeurs Uber a doublé en trois ans pour passer de 15 000 à 30 000", complète Le Monde. "Transport & Environment (T & E) a cherché à évaluer l’impact environnemental de cette démultiplication des trajets en Uber. Le nombre de kilomètres parcourus par un chauffeur de VTC ou de taxi conventionnel est en moyenne cinq fois supérieur à celui d'un particulier. Selon les données du secteur, un chauffeur Uber parcourt environ 58 000 kilomètres par an à Paris et 48 000 kilomètres à Londres", poursuit le quotidien, qui précise que, pour ses calculs, T & E se base sur "la norme des véhicules neufs vendus en 2018", car Uber ne communique par sur les modèles de sa flotte.

A Paris et à Londres, "les kilomètres effectués par ces voitures supplémentaires produisent environ 515 kilotonnes d'émissions de CO2 par an", soit l'équivalent de "250 000 voitures supplémentaires appartenant à des particuliers", font valoir Respire et T & E. A ces émissions de gaz à effet de serre s'ajoute une pollution aux particules fines, alors qu'en France 90% des VTC enregistrés sont des véhicules diesel.

Uber favorable aux trajets partagés en voiture

Forts de cette étude, Sierra Club et une large coalition d’ONG lancent une campagne en Europe et aux Etats-Unis visant à convaincre Uber de proposer uniquement des véhicules propres d’ici à 2025 dans les principales villes où le groupe est implanté. 

Uber "travaille activement avec des villes à travers l'Europe pour améliorer l'accès à des modes de transport propres, sûrs et accessibles", a répondu un porte-parole d'Uber joint par l'AFP. L'entreprise fait valoir qu'elle promeut des trajets partagés en voiture ou des modes de transport propres comme des vélos électriques en location. Mais elle indique que l'acquisition de véhicules électriques reste pour l'instant difficile pour ses chauffeurs car, selon Uber, les prix de ces véhicules sont trop élevés.

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