Pollution en Vallée de l'Arve : "C'est à l'État de prendre des mesures"
La Vallée de l'Arve (Haute-Savoie) est une victime récurrente des pics de pollution. La Ministre de l'environnement a annoncé plusieurs mesures samedi. Mais pour Jean-Marc Peillex, conseiller départemental, il faut "aller encore plus loin".
Ségolène Royal, la Ministre de l'environnement, était en visite à Chamonix (Haute-Savoie) samedi 25 février. Elle a annoncé un plan de 15,5 millions d'euros pour lutter contre la pollution à laquelle fait face la vallée, ainsi qu'un arrêté pour interdire les camions les plus polluants en cas de pic de pollution.
"Il était temps que la ministre vienne solennellement dire que l'État allait prendre des mesures", estime Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais dans la Vallée de l'Arve et conseiller départemental du Mont-Blanc. Il faut même selon lui, "aller encore plus loin." Il propose notamment de débloquer un "fond transport pour permettre aux industries, aux communes, de renouveler leur matériel de transport."
franceinfo : Un plan contre la pollution, il était temps ?
Jean-Marc Peillex : Les élus ne peuvent pas tout. Il était temps que la ministre vienne solennellement dire que l'État allait prendre des mesures pour la circulation, mais aussi des mesures financières pour permettre d'être exemplaires.
A-t-on hésité à en parler pour ne pas nuire au tourisme ?
La pollution touche tout le territoire français, c'est la surpopulation et la surconsommation qui est responsable. Quand on est dans des vallées fermées, la pollution va plus vite qu'ailleurs. Elle existe au pays du Mont-Blanc depuis longtemps. Il y a des industries, il y a une vie, il y a du tourisme. C'est à l'État de prendre des mesures."
Les vignettes anti-pollution pour les automobilistes sont-elles des mesures assez fortes ?
Il faut aller encore plus loin. Il faut que les véhicules les plus polluants disparaissent. J'ai demandé à Ségolène Royal de créer un fond transports pour permettre aux industries, aux communes, de renouveler leur matériel de transport. Nous ne sommes pas tous exemplaires parce que nous n'avons pas tous les moyens de renouveler notre flotte. Ce serait un bon moyen de réduire la pollution.
Le chauffage est-il la première source de pollution dans la vallée ?
C'est une théorie. Il y a évidemment des gens qui se chauffent au bois, mais ce sont ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter un autre combustible. Ils vont chercher des palettes. C'est interdit, mais ils n'ont pas d'autres moyens de se chauffer, d'acheter des poêles à 5 500 euros. Il faut les aider. Au lieu de parler du bois polluant, nous devrions parler de la biomasse polluante. Dans celle-ci il y a le mazout, qui pollue.
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