Inde : ces Français qui fuient la pollution
Des records de chaleur ont été battus en Inde, avec à la clé une forte pollution de l'air. Selon les scientifiques, les habitants de News Delhi ont perdu dix ans d'espérance de vie. Conséquence : les expatriés quittent peu à peu le territoire.
New Delhi, en Inde, est la capitale plus polluée de la planète. En hiver, particulièrement, y respirer est extrêmement dangereux pour la santé. Et pourtant, c'est ici que Florence Tardy Le Pape a décidé de s'installer avec sa famille. Elle a accepté le poste de directrice marketing dans une multinationale il y a déjà trois ans. Alors, ces Français ont appris à s'adapter. Dès que la pollution est trop importante, ils sortent les masques ou préfèrent rester confinés à l'intérieur. Leur maison est truffée de purificateurs d'air, qui leur ont été fournis par la société où travaille Florence. En s'expatriant en Inde, ils ont accepté de devoir se protéger en permanence de la pollution, et les employeurs de Florence n'ont jamais essayé de minimiser le problème. D'ailleurs, Florence et sa famille ont depuis décidé de quitter l'Inde, en partie à cause de la pollution.
Promesse de meilleurs salaires et de postes prestigieux
Le dynamisme économique de l'Asie n'attire plus autant les expatriés qu'il y a dix ans, car Séoul, Pékin, Shanghai et toutes les mégalopoles indiennes suffoquent aujourd'hui. Pour recruter des étrangers, les entreprises doivent désormais proposer de meilleurs salaires, des primes et des postes plus attractifs. C'est le défi quotidien d'un bureau de chasseur de têtes à New Delhi, chargé de recruter des étrangers hautement qualifiés pour les multinationales. Mais depuis quelques années, les refus sont quasiment systématiques. De plus en plus, les entreprises installées en Asie se tournent vers de nouveaux profils pour le recrutement : des expatriés plus jeunes sans enfant à charge, et donc moins effrayés par cette pollution qui fait désormais partie du paysage.
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