“Comment réagir face aux images anxiogène d’incendies, de glacier qui fondent, de destructions ?”, demande la journaliste Patricia Loison. “Notre puissance technique nous permet aujourd’hui de détruire ce qui nous a été donné… Et nous avons malheureusement une propension à aller au bout de notre puissance”, déplore le philosophe Christian Godin, auteur de “Qu’est-il arrivé à la beauté ?”, aux éditions Kimé.“Une prise de conscience ambigüe”Et quid de l’indignation, à l’heure par exemple des incendies en Amazonie, des grandes catastrophes naturelles, du réchauffement climatique ? “Ces prises de consciences sont salutaires, mais ambiguës. Car ces phénomènes catastrophiques sont aussi pour l’homme un spectacle fascinant”. Et de conclure : “Pour éviter de déprimer, pour ne pas céder à la morosité ambiante, les petites choses du quotidien peuvent nous émerveiller. Le sourire d’un enfant, [le vol d']une libellule, participent au charme de l’existence”.