La planète a connu sa décennie la plus chaude depuis les premiers relevés
Huit des neuf années les plus chaudes enregistrées sur le globe depuis 1880 se sont toutes produites depuis 2000.
Une nouvelle preuve que le globe continue de se réchauffer sous l'effet des émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine : la planète a connu sa décennie la plus chaude depuis le début des relevés de températures en 1880, ont indiqué mardi 15 janvier des climatologues américains de la Nasa.
A l'exception de 1988, les années les plus chaudes enregistrées sur le globe depuis cette date se sont toutes produites depuis 2000, a indiqué l'agence américaine. L'année 2012 figure en neuvième position avec 14,6 degrés Celsius de moyenne, soit 0,6 degré de plus qu'au milieu du 20e siècle, selon les dernières estimations de l'Institut Goddard pour les études spatiales (GISS) de la Nasa à New York. 2010 et 2005 ont été les années les plus chaudes.
La température moyenne a augmenté de 1980
"La température d'une année n'est pas en soi significative mais ce qui compte c'est le fait que la dernière décennie a été plus chaude que la précédente et que cette dernière a été plus chaude que celle d'avant", relève le climatologue Gavin Schmidt. La température moyenne mondiale a grimpé d'environ 0,8 degré depuis 1880,
"La planète se réchauffe et la raison est que nous continuons à émettre de plus en plus de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmopshère", a-t-il souligné. Depuis 1880, la concentration de CO2 dans l'atmosphère est passé d'environ 285 parties par million en volume à 390 parties par million, selon les mesures de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Et va continuer de grimper
Selon le directeur du GISS, James Hansen, cette tendance au réchauffement va se poursuivre. "Nous constatons que les océans se réchauffent ce qui montre que la planète connaît un déséquilibre thermique en absorbant plus d'énergie qu'elle n'en libère", a expliqué le scientifique. "Nous pouvons de ce fait prédire que la prochaine décennie sera plus chaude que la précédente".
Il prédit notamment l'augmentation de la fréquence des canicules extrêmes. "Certaines saisons estivales pourront encore être plus fraîches que la moyenne à long terme, mais la fréquence des canicules extrêmes augmente et ce sont ces températures extrêmes qui affectent le plus les populations et les autres formes de vie sur notre planète", a-t-il ajouté.
Selon un rapport de 240 experts publié vendredi par le gouvernement américains, la montée de la température moyenne pourrait dépasser cinq degrés d'ici 2100 sans une réduction des émissions de CO2 après 2050.
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