Tempête Fiona : deux jours après les intempéries, toujours des coupures d'eau et de routes en Guadeloupe
Selon le Syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement de la Guadeloupe, dans plusieurs zones de l'archipel, "de gros travaux" seront nécessaires pour rétablir la distribution d'eau.
Des axes routiers restaient impraticables en Guadeloupe et une partie de l'archipel n'avait toujours pas d'eau potable, lundi 19 septembre, deux jours après le passage de la tempête Fiona. La préfecture a précisé dans la soirée que le "retour progressif" de la distribution d'eau se poursuivait, grâce notamment à la mise à disposition de deux citernes de la réserve nationale à Basse-Terre et de onze citernes supplémentaires en cours d'acheminement par le régiment du service militaire adapté (RSMA).
Le Syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG) avait estimé dimanche que près de 151 000 abonnés étaient affectés par des manques d'eau du fait du passage de la tempête Fiona. Il soulignait alors que, dans plusieurs zones de l'archipel, "de gros travaux" seraient nécessaires pour rétablir les infrastructures.
"Une distribution de bouteilles d'eau minérale sera assurée par la Croix-Rouge", a déclaré lundi la préfecture, précisant par ailleurs qu'"une centaine d'abonnés" étaient toujours privés d'électricité et que 340 usagers ne disposaient pas de ligne fixe à cause d'antennes endommagées. "Onze antennes mobiles sont encore hors service", a-t-elle ajouté.
Le fonds d'urgence départemental activé
Le réseau routier a également souffert. Trois routes départementales restaient impraticables lundi en Basse-Terre et le pont de Rivière des Pères, reliant Basse-Terre à Baillif, a été fermé lundi à la circulation à cause "d'importantes dégradations structurelles". La plupart des écoles, fermées lundi, doivent rouvrir mardi, mais plusieurs maires ont prévenu que, sans eau courante, l'accueil des élèves serait impossible dans certains établissements.
Le fonds d'urgence départemental a été activé pour "répondre aux besoins de première nécessité (matelas, vêtements, denrées alimentaires)", a fait savoir Guy Losbar, président du conseil départemental. Une procédure accélérée de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle est en cours. Le ministre chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, doit se rendre sur place dans les prochains jours.
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