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À Mayotte, un drame révélateur du problème de l’immigration clandestine

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brut : pluie mayotte
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Une mère et ses enfants ont été emportés par des plus diluviennes dans le village de Koungou. Confrontée à une forte immigration clandestine, l’île de Mayotte fait face à la prolifération de bidonvilles.

Dans la nuit du 10 au 11 janvier, dans le village de Koungou à Mayotte, un drame s’est produit. Une coulée de boue, conséquence de pluies diluviennes, a emporté la case où dormaient une mère et quatre de ses enfants. Ce type de drame s’était déjà produit dans ce village il y a an, où un enfant de cinq ans avait péri dans les mêmes conditions. La prolifération des bidonvilles à Mayotte, département français depuis 2011, est révélatrice de l’immigration clandestine à laquelle l’île fait face.

"Il n’y a pas de douche, de lavabo, pas d’accès à l’eau, pas d’électricité, il n’y a rien"

Environ 250 000 personnes sont officiellement recensées à Mayotte. Mais il y en aurait en réalité le double. Cette situation est due à "la pression migratoire avec les îles voisines de l’archipel des Comores" selon Aurélien Février, journaliste pour Mayotte 1ère : "Que ce soit Anjouan, en Grande Comore ou Mohéli, il y a énormément de personnes qui font la traversée (…) qui prennent le risque de prendre des barques pour venir ici à Mayotte trouver une vie meilleure. Ces personnes, il faut forcément qu’elles se logent et elles le font là où elles le peuvent.

D’où la multiplication "d’habitations sommaires. Il n’y a pas de douche, de lavabo, il n’y a pas d’accès à l’eau, pas d’électricité, il n’y a rien. On est à même le sol avec quatre cloisons de chaque côté, un toit avec de la tôle, avec ce qu’on a trouvé un peu partout pour se construire une petite maison." D’après Annick Girardin, ministre des Outre-mer, le département compte environ "30 % d’habitat illégal". 

La responsabilité de l’État

Pour de nombreux Mahorais, l’État français a une part de responsabilité. "De la part de l’État, estime Aurélien Février, on a l’impression que rien n’est fait, qu’il ne prend pas de décision. Soit on accepte que ces gens venus des îles voisines s’installent à Mayotte et on leur permet de vivre dans des habitations dignes, soit on décide de les expulser parce qu’on n’a pas les moyens de les accueillir. Or rien n’est fait. Tout est laissé en friche."

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