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Sandy : un million de personnes menacées par le manque de nourriture en Haïti

Les autorités haïtiennes ont lancé un appel à "la solidarité internationale" et décrété l'état d'urgence dans le pays. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
De nombreuses régions ont été inondées au passage de l'ouragan Sandy en Haïti, comme ici à Port-au-Prince, le 25 octobre 2012. (SWOAN PARKER / REUTERS)

SANDY - Jeudi, les autorités haïtiennes ont lancé un appel à "la solidarité internationale". Une semaine après le passage sur Haïti de l'ouragan Sandy, qui a fait plus de 50 morts et dévasté l'agriculture et les réseaux routiers fin octobre, un million de personnes sont menacées par le manque de nourriture, a annoncé vendredi 2 novembre, Johan Peleman, membre du bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA). 

Il reste toujours difficile d'avoir une idée précise des dégâts causés mais Sandy, qui a fait plus de 50 morts dans le pays, a détruit ou endommagé les maisons d'environ 20.000 personnes, a-t-il expliqué. L'état d'urgence a été décrété sur l'ensemble du pays. Francetv info dresse un état des lieux dans un pays qui panse toujours les plaies du séisme dévastateur de 2010. 

Le choléra se propage parmi les sinistrés

Selon le dernier bilan disponible à la direction de la Protection civile, Sandy a fait 51 morts et une vingtaine de disparus dans le pays, tandis que des milliers de personnes se trouvent toujours dans des abris provisoires. Plus de 200 000 personnes sont sinistrées et certaines régions étaient toujours inacessibles en milieu de semaine.

Les cas de choléra ont augmenté les jours suivant les intempéries. "Nous enregistrons de nombreux cas de choléra dans plusieurs régions alors que des hôpitaux et des centres de santé ont été détruits ou endommagés par Sandy", a expliqué la ministre de la Santé.

 Des dégâts considérables dans le secteur agricole

D'énormes pertes ont été enregistrées dans le secteur agricole, s'élevant à plus de 104 millions de dollars (81 millions d'euros). "Plusieurs milliers de kilomètres de routes agricoles ont été détruites, des milliers de têtes de bétail ont été emportées par les eaux qui ont détruit des milliers d'hectares de plantations", a relevé le ministre de l'Agriculture.

Selon Johan Pelemen, du bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires, les intempéries ont eu un "impact désastreux" sur l'agriculture. Impact d'autant plus prononcé qu'elles sont arrivées au moment où les récoltes étaient en cours. "Ce qui préoccupe le plus, c'est la sécurité alimentaire, qui sera la conséquence la plus grave du passage de Sandy", souligne-t-il.

Selon Garry Mathieu, directeur du Conseil national pour la sécurité alimentaire, les départements du sud et de la Grand'Anse, les plus affectés, représentent les greniers d'Haïti. "Dans les prochains jours, il y aura une réduction de la disponibilité alimentaire locale, ce qui va entraîner une hausse des prix des produits de base."

Des besoins humanitaires toujours liés au séisme

Sur le plan international, cette nouvelle catastrophe qui a touché Haïti a été quelque peu éclipsée par la couverture médiatique de Sandy aux Etats-Unis, et notamment à New York. "Les bailleurs ne doivent pas se tourner ailleurs et oublier Haïti qui a encore des besoins humanitaires liés au séisme, auxquels sont venus s'ajouter les conséquences de l'ouragan Sandy", avertit Johan Pelemen.

Les premiers dons commencent toutefois à arriver. Le Venezuela a ainsi proposé de construire 5 000 logements et a déjà envoyé trois avions et un bateau de 240 tonnes de produits alimentaires. La France a promis de reconstruire sept ponts et le Mexique a offert des kits alimentaires. Quant à l'Union européenne, elle s'est dit prête à soutenir les efforts de reconstruction dans les régions sinistrées. 

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