Julien Bayou (EELV) : "L’objectif c’est de construire une écologie de gouvernement"

Le gouvernement va annoncer son plan de relance de 100 milliards d’euros, dont 20 milliards pour l’écologie. "C’est un bon début. Dans ces 100 milliards, cela peut donner le tournis, il y a beaucoup de recyclages. Ce sont des sommes qui ont déjà été annoncées. Je note que c’est allé très vite sur l’automobile, sur l’aérien, pour plus de 15 milliards d’euros, sans aucune contrepartie sociale ni environnementale et finalement c’est le Parlement européen qui avait proposé, et notamment les écologistes, un plan de relance beaucoup plus impressionnant de 5 000 milliards d’euros et beaucoup plus vert. C’est la Commission européenne qui impose des contreparties", explique Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, dans les "4 Vérités", vendredi 21 août.

La présidentielle approche, elle aura lieu dans huit mois, comment EELV compte-t-il désigner un candidat ? "Il y a d’abord les régionales, pour nous c’est une étape très importante parce que cela conditionne les questions de développement économique, de transport, d’aménagement du territoire. Pour nous, l’objectif c’est de construire une écologie de gouvernement en mesure de proposer une alternative heureuse au pays. Et donc, on aura une candidature écologiste, d’EELV ou non. Je pense qu’il faut la construire avec ces cinq autres partis qui co-organisent nos journées d’été" à Pantin (Seine-Saint-Denis) jusqu'à dimanche, indique le conseiller régional d’Île-de-France.

"Les bons résultats aux municipales nous obligent"

Comment transformer EELV en un parti de gouvernement ? "Je travaille beaucoup à ce rassemblement des écologistes. Et puis nous organiserons cette désignation [d’un candidat à la présidentielle, NDLR] par les adhérents. Je pense qu’il y a une vraie maturation du mouvement. On est attendu. Les bons résultats aux municipales nous obligent", veut croire Julien Bayou.

Le glyphosate est toujours autorisé en France. "Il y a une vraie pression, notamment des plus gros exploitants de la FNSEA pour continuer à utiliser le glyphosate", s’alarme Julien Bayou, qui précise que des alternatives bios existent.