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"L'Affaire du siècle" : "Ce n'est pas dans un tribunal qu'on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre", estime le ministre de la Transition écologique

François de Rugy se dit "heureux" de voir les citoyens se mobiliser pour le climat, mais considère que l'action en justice n'est pas une solution.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, quitte l'Elysée, après le Conseil des ministres, le 19 décembre 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Une pétition pour le climat : oui, je signe. Une pétition pour attaquer l'Etat : non." Interrogé par Le Parisien, le ministre de la Transition énergétique François de Rugy a répondu aux 1,7 million de signataires de la pétition" L'Affaire du siècle", pétition en faveur d'une action en justice contre l'Etat pour "inaction climatique". "Les ONG sont dans leur rôle d’aiguillon de l’opinion… Mais ce n'est pas dans un tribunal qu’on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre", a réagi le ministre. "Ce n'est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre une loi, ce n'est pas le sens de nos institutions", estime-t-il.

Les ONG Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l'Homme, Greenpeace France et Oxfam France prévoient d'assigner l’Etat en justice "pour inaction face aux changements climatiques". L'"objectif est de faire reconnaître par le juge l'obligation de l'Etat d’agir pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, afin de protéger les Français.es face aux risques induits par les changements climatiques", poursuivent les associations. Le ministre rétorque que le gouvernement est "déjà au travail". Il reconnaît que "nous ne sommes pas sur la trajectoire de réduction fixée en 2016 par le précédent gouvernement", mais assure que c'est la faute de ce précédent gouvernement, "parce qu'il n'avait pas mis en œuvre les mesures nécessaires pour atteindre ces objectifs".

Le ministre de la Transition énergétique se déclare par ailleurs "agréablement surpris" et "heureux que les citoyens s'expriment contre le dérèglement climatique", mais y voit "peut-être une réplique aux mouvements des "gilets jaunes" qui parlent parfois de l’écologie comme d’un problème".

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