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La température annuelle moyenne idéale pour l'économie ? 13 °C, affirment des chercheurs

L'équipe de l'université de Stanford (Californie) a analysé les données économiques de 166 pays sur une durée de 50 ans, entre 1960 et 2010.

Article rédigé par franceinfo
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Une photo de Copenhague, capitale du Danemark. (MICHAEL RUNKEL / ROBERT HARDING HERITAGE)

Le saviez-vous ? Il y aurait une température idéale pour une productivité économique maximale. Celle-ci est à son pic lorsque la température annuelle moyenne atteint 13 °C, selon des chercheurs. Voici les trois principaux points à retenir de cette étude publiée mercredi 21 octobre dans la revue Nature.

L'activité économique va de pair avec le climat

L'équipe de chercheurs, menée par Marshall Burke de l'université de Stanford (Californie), a analysé les données économiques de 166 pays sur une durée de 50 ans, entre 1960 et 2010. Au-delà de 13 °C, au fur et à mesure que le mercure monte, la productivité se met à "décliner fortement",affirment-ils.

Cette relation "non linéaire" entre efficacité économique et température n'a pas changé depuis 1960 et se vérifie dans les pays riches comme dans les pays pauvres, assurent les chercheurs. "Ces résultats apportent pour la première fois la preuve que l'activité économique dans toutes les régions du monde va de pair avec le climat", poursuivent-ils 

Russie et Europe du Nord bénéficieraient du réchauffement

Les chercheurs se sont également appuyés sur ces données du passé pour tenter de prévoir l'impact économique du changement climatique. Si le réchauffement continue sur sa lancée, la planète risque de subir 4,3 °C supplémentaires d'ici 2100 par rapport à l'ère préindustrielle. Cela provoquera une chute de 23% du revenu global moyen, ont-ils calculé, et les inégalités entre les pays vont se creuser.

A cette date, si rien n'est fait, 77% des pays seront plus pauvres en terme de revenu par habitant que s'il n'y avait pas eu de changement climatique. Seules quelques régions pourraient bénéficier de cette hausse des températures : le Nord de l'Europe ou la Russie, au climat froid. Les pays riches, mais chauds comme les Etats-Unis, devraient en revanche être pénalisés.

Les pays chauds seraient très pénalisés

Quant aux pays les plus chauds, qui sont aussi souvent déjà les plus pauvres, ils vont être "frappés très durement", souligne Thomas Sterner, du département d'économie de l'université de Göteborg (Suède), dans la revue Nature.

Les estimations de Marshall Burke et de son équipe sur les pertes économiques provoquées par le réchauffement climatique "sont très supérieures à celles prévues par la plupart des modèles", pointe-t-il. "Cela donne encore plus de raisons de tenter de limiter les dégâts dès aujourd'hui." Cette étude est publiée à quelques semaines de la grande conférence de l'ONU sur le climat à Paris, la COP21, début décembre.

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