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COP21 : des chercheurs épinglés par Greenpeace pour des articles payés par des industriels

L'ONG a piégé des scientifiques, pris en flagrant délit de collusion avec de grands pétroliers, révèle "Le Monde". 

Article rédigé par Julie Rasplus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Du charbon provenant d'Afrique du Sud est déchargé dans le port de Youjne, dans l'oblast d'Odessa (Ukraine), le 9 décembre 2015. (DENIS PETROV / RIA NOVOSTI / AFP)

Deux cent soixante-quinze dollars l'heure pour un article vantant les mérites du pétrole, du gaz ou du charbon. L'association Greenpeace a piégé plusieurs scientifiques, pris en flagrant délit de collusion avec de grands industriels dans le secteur des énergies fossiles, révèle Le Monde dans un article publié mercredi 9 décembre, en marge de la conférence sur le climat.

Des articles vantant les mérites du pétrole ou du gaz

Pour cela, un militant de l'ONG s'est fait passer pour un faux consultant. En novembre, le physicien William Happer, professeur émérite à l'université de Princeton (New Jersey), reçoit ainsi un e-mail l'invitant à écrire ou à valider "un très court article" vantant les bénéfices du pétrole et du gaz. Le client est "une compagnie pétrolière du Proche-Orient, inquiète de l'impact de la conférence climatique des Nations unies qui doit se tenir ce mois-ci". Sans sourciller, William Happer mord à l'hameçon. 

Le Monde précise que le chercheur fixe son prix et demande que la somme soit versée à un organisme climatosceptique "qui le défraie". Pour prouver la bonne foi de l'article, il accepte aussi de mentir en intégrant la mention "l'auteur n'a reçu aucune compensation financière pour ce texte". Et cette pratique est loin d'être une première : au cours de l'échange, le scientifique piégé a ainsi reconnu avoir déjà travaillé pour un charbonnier américain. 

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