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COP21 : ce qu'il faut retenir de l'interview de François Hollande

Le président, en déplacement en Chine à quelques semaines de la Conférence sur le climat, s'est exprimé mardi sur Europe 1.

Article rédigé par franceinfo
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François Hollande lors d'une conférence de presse à Pékin (Chine), le 3 novembre 2015. (GREG BAKER / AFP)

"Le succès de la COP21 est probable, mais pas certain." François Hollande a une nouvelle fois rappelé son engagement pour la conférence sur le climat lors d'un entretien avec Europe 1, mardi 3 novembre. Le chef de l'Etat était en déplacement à Pékin, en Chine, pour rencontrer son homologue Xi Jinping, à quelques semaines du début de la COP21 à Paris.

Francetv info fait le point sur ce qu'il faut retenir de l'intervention de François Hollande.

L'implication de la Chine est "essentielle"

Le président français s'est félicité de l'accord trouvé avec la Chine, lundi, en prévision de la COP21. "La Chine a pris deux engagements majeurs : se mettre au niveau de la lutte contre les émissions, en prenant toutes les obligations que nous nous sommes nous-mêmes imposées. Et accepter que nous puissions revenir sur ces engagements tous les cinq ans, pour être bien sûr que nous n'aurons pas plus de 2 °C de réchauffement de la planète d'ici la fin du siècle", a détaillé le chef de l'Etat.

"La Chine était essentielle", a estimé François Hollande, rappelant que le pays est le "premier émetteur de gaz à effet de serre" de la planète. "Mais ça ne veut pas dire que le monde va être au rendez-vous", a-t-il toutefois prévenu.

Plus tôt dans la matinée, François Hollande avait déclaré "attendre de la Chine qu'elle puisse (...) faire un travail de dialogue, de conviction auprès d'un certain nombre de pays dont on sait qu'ils vont être déterminants pour que l'accord puisse être trouvé". "Quand la Chine s'engage, elle engage bien sûr elle-même, mais elle est un exemple, une référence", a ajouté le président lors d'une conférence de presse.

Le financement de la transition énergétique doit être assuré

La principale inquiétude de François Hollande concerne "les financements attendus par les pays les plus pauvres". "Je comprends les pays les plus pauvres, qui ne vont pas sacrifier leur croissance, leur développement parce que nous, nous avons prélevé pendant des décennies sur la planète", a-t-il affirmé.

Quelque 65 milliards d'euros, sur les 100 milliards qui doivent être réunis à partir de 2020 pour ce "fonds vert", sont déjà assurés, a précisé François Hollande. "La France a mis 5 milliards sur la table à partir de 2020", a ajouté le chef de l'Etat.

François Hollande s'est en revanche dit peu convaincu par le principe d'une taxe sur les transactions financières pour financer la transition énergétique. Il faudrait "des années, voire des décennies pour mettre en place cette taxe", a estimé le président.

Un engagement politique "pour les générations futures"

"La vie n'est pas sans risque", a estimé François Hollande, interrogé sur le risque politique d'un éventuel échec de la conférence sur le climat. "Si je me bats pour la COP21, ce n'est pas pour le temps court, ce n'est pas pour les articles le lendemain, a martelé le président, au micro d'Europe 1. C'est pour les générations futures." 

"Oui, l’échec est toujours possible, mais aujourd’hui, je suis confiant, a insisté François Hollande. Parce qu’un  grand pays, la Chine, nous a soutenus, parce que les  Etats-Unis sont impliqués dans l’accord, parce que des pays du Sud, des pays latino-américains, sont également d’accord. Mais il y a encore des points en suspens."

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