Climat : l'Allemagne a perdu un glacier, la partie sud du Schneeferner, dans les Alpes bavaroises
Epaisse de dix mètres en 2018, la glace n'atteint même plus les deux mètres à de nombreux endroits.
La partie sud du glacier Schneeferner, dans les Alpes bavaroises (Allemagne), a fondu à vitesse accélérée pendant cet été particulièrement chaud. Et selon l'Académie bavaroise des sciences, qui a publié un communiqué lundi 26 septembre, elle a perdu définitivement son statut de glacier.
L'épaisseur de la glace n'atteint même plus les deux mètres à de nombreux endroits, et moins de six mètres aux endroits les plus profonds, selon les mesures des radars à pénétration de sol réalisées en septembre. En 2018, elle était encore de dix mètres, rappelle l'institution dans un communiqué.
Quatre sites remplissent encore les critères en Bavière
"Nous en déduisons que le reste de la glace aura complètement fondu d'ici un ou deux ans", ajoute-t-elle. "Parallèlement, la surface du glacier s'est réduite à moins de 1 hectare, soit environ moitié moins qu'en 2018."
Restent donc officiellement quatre sites remplissant encore les critères de glaciers en Bavière : la partie nord du Schneeferner, le Höllentalferner, sur le célèbre massif de la Zugspitze (2 962 m d'altitude) et les glaciers de Watzmann (2 713 m) et de Blaueis (2 607 m), sur le massif de Berchtesgaden.
Une fonte des glaciers plus rapide que prévu
Un rapport publié il y a deux ans par le gouvernement régional avait mis en garde contre une fonte plus rapide que prévu des glaciers, dont le dernier pourrait disparaître complètement d'ici une décennie, alors que les estimations antérieures avaient fixée la date fatidique à 2050. "Le changement climatique frappe les glaciers bavarois de plein fouet", avait alors déclaré le ministre de l'Environnement local, Thorsten Glauber.
La fonte des glaciers dans les Alpes et ailleurs dans le monde, conséquence du réchauffement climatique, est surveillée de près depuis le début des années 2000. Il y a deux ans, une étude publiée dans la revue Nature avait révélé que leur fonte rapide ces vingt dernières années contribuait désormais à plus de 20% de la hausse du niveau de la mer.
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