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Climat : "2 millions de morts dans 11 000 catastrophes" entre 1970 et 2019, selon l'ONU

Plus de 91% des victimes vivent dans des pays en voie de développement.

Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Orage (illustration). (FLORENCE GOTSCHAUX / RADIO FRANCE)

"Plus de 11 000 catastrophes" attribuées aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes "ont été signalées" au cours de des cinq dernières décennies "dans le monde", indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l'un des organismes des Nations unies, dans un rapport dévoilé mercredi 1er septembre. Ces phénomènes "ont causé un peu plus de 2 millions de morts", dont "plus de 91 % dans des pays en développement" et "des dégâts matériels s’élevant à 3,64 milliards de dollars", soit près de 3,1 milliards d'euros.

Selon ce rapport, "entre 1970 et 2019, les facteurs météorologiques, hydrologiques et climatiques ont été à l'origine de 50 % de toutes les catastrophes, de 45 % de tous les décès et de 74 % de toutes les pertes économiques dont il a été rendu compte".

"Une catastrophe d'origine météorologique, climatique ou hydrologique a été enregistrée en moyenne par jour au cours des 50 dernières années", pointe aussi ce rapport. Entre le début et la fin de cette période, "le nombre de catastrophes a été multiplié par cinq, sous l'effet du changement climatique et de la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes".

Entre 1970 et 2019, en moyenne, les catastrophes attribuées aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes ont entraîné "quotidiennement le décès de 115 personnes".

Le nombre de décès diminue mais "il y a encore du pain sur la planche"

L’Organisation météorologique mondiale note toutefois qu'entre le début des années 1970 et la fin des années 2010, le nombre de décès liés à ces catastrophes a presque été divisé par trois, "grâce à une amélioration des systèmes d'alerte précoce et de la gestion des catastrophes". 

"Il y a toutefois encore du pain sur la planche", observe l'OMM, puisque "seulement la moitié" de ses 193 membres "disposent de systèmes d'alerte précoce multi dangers et les réseaux d'observation météorologique et hydrologique souffrent de brèches en Afrique, dans certaines zones d'Amérique latine et dans les États insulaires du Pacifique et des Caraïbes".

Renforcer les systèmes d'alerte précoce

Face à cela, l'organisme préconise de "renforcer les mécanismes de financement de la lutte contre les catastrophes à l'échelle nationale comme internationale, en particulier dans les pays les moins avancés et les petits États et territoires insulaires en développement".

Quant au coût économique de ces catastrophes attribuées aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes "au cours de cette période de 50 ans", il se chiffre "en moyenne à 202 millions de dollars par jour", soit plus de 171 millions d'euros. Des "pertes économiques" qui "ont été multipliées par sept entre les années 1970 et les années 2010", estime l'organisme. D'ailleurs, "elles augmentent à mesure que l’exposition à ces phénomènes s’intensifie", souligne Petteri Taalas, secrétaire général de l'OMM.

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