Catastrophes naturelles, guerres... Le nombre de personnes déplacées dans leur propre pays n'a jamais été aussi élevé
Le nombre total de déplacés internes s'est élevé à 50,8 millions l'an dernier, près du double du nombre de réfugiés hors des frontières de leurs pays.
C'est un record. Plus de 50 millions de personnes vivent en exil dans leur propre pays après avoir fui la guerre ou les catastrophes, alerte l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), mardi 28 avril. Ce chiffre est très supérieur aux 26 millions de réfugiés hors des frontières de leurs pays.
Pas moins de 33,4 millions de personnes ont dû abandonner leur foyer en 2019 tout en restant dans leur pays. Plus des deux tiers ont été contraints de fuir à cause de catastrophes naturelles. L'immense majorité de ces personnes ont été évacuées avant la survenue des tempêtes et ont pu ensuite regagner leur domicile. Un peu plus de 5 millions de personnes étaient considérées déplacées du fait des catastrophes naturelles fin 2019.
Le petit tiers restant, soit 8,5 millions de personnes, a été déplacé à cause de conflits armés dans 61 pays, parmi lesquels la Syrie, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie et le Soudan du Sud. Le total d'exilés internes du fait de la guerre s'élève à 45,7 millions de personnes.
"La pandémie les rend encore plus vulnérables"
Les déplacés "sont souvent des personnes très vulnérables vivant dans des camps surpeuplés, des abris d'urgence et des campements informels avec peu ou pas d'accès aux soins médicaux", relève la directrice de l'IDMC. "La pandémie mondiale de coronavirus les rend encore plus vulnérables" en ce qu'elle "fragilise leurs conditions de vie déjà précaires en limitant davantage leur accès aux services essentiels et à l'aide humanitaire", ajoute-t-elle.
Avec la pandémie, il risque d'être plus difficile d'évacuer les personnes avant une catastrophe météorologique, car les entasser dans des abris augmente le risque de contagion. "Il sera difficile de trouver un équilibre entre l'aide humanitaire et la lutte contre la propagation du Covid-19", selon la responsable de l'observatoire.
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