1816 : une année sans été
Alors que l'été débute officiellement demain, lundi 20 juin, nous avons manqué de lumière et de soleil. Il y a 200 ans, l'année 1816 reste dans les annales comme une année sans été.
En altitude, les cloches retentissent à nouveau dans les massifs de Haute-Savoie à Le Grand-Bornand. Depuis une semaine, les vaches ont retrouvé les alpages. 1816 était l'année de toutes les calamités. Dans les montagnes, cette année-là, les vaches ne resteront ici que trois semaines au lieu des quatre mois habituels.
Trois mois de pluie en continu
"Les anciens disaient qu'en une année ils n’ont pas pu aller à plus de 1 800 mètres d'altitude. La neige n'a pas fondu à plus de 1 800 mètres de tout l'été", explique Jean-Philippe Chesney, professeur d'histoire. Dans le Jura, certains ont même mangé des limaces pour survivre. En trois mois, il est tombé ici autant d'eau qu'en cinq ans. "C'est comme aujourd'hui, le ciel est toujours couvert et il pleut toujours. À l'époque, d'avril jusqu'au 8 août, il a plu sans discontinuer", explique Michel Vauchez, auteur de 1816, l'année sans été. Un quotidien lugubre qui avait anéanti les récoltes.
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