: Vidéo Canicule : de nouveaux parcs sont ouverts pour la nuit à Paris
Une application permet de trouver l'îlot de fraîcheur le plus proche de chez vous dans la capitale : Extrema Paris.
"Ces jours-ci on se prépare aux mesures d'urgence", a explique Ariel Weil, maire PS du 4e arrondissement de Paris, jeudi 25 juillet à franceinfo. 20 départements sont toujours en vigilance rouge à la canicule, en Île-de-France et dans le nord. 60 autres départements sont placés en vigilance orange. À Paris, des températures avoisinant les 41 voire 42 degrés sont attendues. Le record de chaleur datant de 1947 pourrait être battu.
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franceinfo : On parle de record datant de 1947 mais aujourd’hui les habitations sont différentes, il y a beaucoup plus de voitures, du bitume… Est-ce que tout cela rend aussi cette situation beaucoup plus étouffante ?
Ariel Weil : Oui, c'est évident et c'est pour cela qu’au-delà des mesures immédiates qu'on prend, ce qui compte beaucoup c'est surtout ce qui est fait à Paris depuis quelques années pour enlever le bitume, pour réduire le trafic automobile. Je ne sais pas si on peut remonter jusqu'en 1947 mais vraisemblablement, depuis les cinquante dernières années, on n'a jamais autant réduit la place de la voiture, en créant les dizaines de milliers de pistes cyclables. C'est le cas évidemment dans le centre de Paris, où je suis maire, on a ces deux axes qui sont en passe d'être finis, deux axes immenses, structurants qui sont sur les axes justement d’Haussmann.
Où se rafraîchir à Paris ?
À Paris, on a beaucoup de ce qu'on appelle les îlots de fraîcheur. Ça peut être des parcs, des jardins... On en ouvre beaucoup la nuit, il y en a à peu près dans tous les arrondissements. Selon les degrés de l'alerte rouge, de nouveaux parcs ont été ouverts pour la nuit. D'ailleurs, il y a même une application qui permet de trouver l'îlot de fraîcheur le plus proche de chez vous. L'application s'appelle "Extrema Paris".
Mais ce qui est très préoccupant, c'est qu'il y a des gens qui dorment dehors et donc il y a un effort tout particulier qui est fait en direction des populations sans-abri. Il y a plusieurs lieux qui ont été ouverts pour qu'ils puissent se doucher, pour qu'ils puissent venir se rafraîchir. Les maraudes avec les travailleurs sociaux et les agents de la Ville sont renforcées pour pouvoir aller chercher les gens là où ils sont. D’ailleurs je voudrais leur rendre hommage, parce que pour les agents que j'ai vus ce matin très tôt, les agents de la voirie ou les agents de la propreté, tous les agents qui sont mobilisés y compris dehors… C'est dur mais ils sont là.
Est-ce qu’il y a des lieux dans Paris où vous vous dites que vous n’allez pas construire de logements ou de bureaux, et que vous allez plutôt y mettre des parcs ou des jardins ?
Bien sûr, on crée des espaces, des jardins par exemple au-dessus d'une sortie de tunnel, on est en train de créer un jardin au centre de Paris. Mais ce qui compte, aussi c'est de rénover le bâti. C’est-à-dire que tout compte, il n'y a pas de mesure unique. Par exemple, on est en train de transformer les écoles : là cet été, on a dans chaque arrondissement de Paris, après une expérimentation qui a été réussie, des cours d’école qui sont en train d'être arrachées pour mettre des nouvelles cours en terre. On transforme ces écoles, qui étaient des îlots de chaleur, en îlots de fraîcheur.
Il y a une véritable ruée le soir dans Paris vers les bords de Seine, le canal Saint-Martin… Est-ce que vous avez des craintes de chutes, de volonté pour certains d'aller faire un petit plongeon avec cette chaleur ?
On ne l'a pas trop constaté. On a des brigades qui passent, ça se passe plutôt bien. J'étais avec eux hier soir. C’est assez bon enfant. Venez sur les bords de Seine, c'est évidemment extraordinaire d'avoir reconquis nos bords de bassin d'eau. Mais pour le futur, il y a des choses qu'on va changer. Maintenant que je crois que c’est acquis, la décision d'Anne Hidalgo de piétonniser les berges de Seine, je crois que personne ne reviendra dessus. Elle a gagné en justice. La prochaine étape évidemment, c'est de créer un vrai parc avec de la végétation et de transformer cette autoroute urbaine, qui en a encore la densité et qui en a encore l'infrastructure.
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