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Canicule : ce que l'on sait des incendies qui ont ravagé des centaines d'hectares dans le Gard

Le feu a fait une vingtaine de blessés légers et mobilisé plus de 500 pompiers dans ce département très touché par la vague de chaleur de ces derniers jours.

Article rédigé par franceinfo
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Les pompiers tentent d'éteindre un feu dans le sud de la France à Saint-Gilles (Gard) le 29 juin 2019. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

La fournaise a fait des dégâts dans le Sud. Les incendies qui ont ravagé plusieurs centaines d'hectares se poursuivent, dimanche 30 juin, dans le Gard. Trois d'entre eux sont toujours sous surveillance des pompiers. Au total, les feux, qui se sont déclarés en marge de l'épisode de canicule, ont mobilisé plus de 500 pompiers et fait une vingtaine de blessés légers. Sur la commune de Quissac, un homme a été interpellé, briquet en main, au milieu de certains départs de feu. 

Toujours trois incendies en cours

Dès vendredi, journée classée en vigilance rouge, une soixantaine d'incendies se sont déclenchés dans le Gard, portés par des vents chauds et la sécheresse extrême de la végétation. Une trentaine de feux se sont déclarés en simultané dans des communes qui étaient soumises à des températures extrêmes dépassant ça et là les 45 °C. Ces nombreux incendies ont mobilisé 550 pompiers, dont 200 en renfort venus d'autres départements, 180 véhicules, 7 Canadair et 2 trackers.

Dimanche, trois incendies sont toujours sous la surveillance des pompiers, qui craignent des reprises, même si les feux sont "fixés, maîtrisés et circonscrits". Celui de Garons, qui a déjà brûlé 250 hectares, "est le plus problématique car très étendu en surface avec des risques de reprise", précise-t-on du côté des pompiers, dont 80 sont encore sur place. L'objectif reste désormais de mettre en place un plan pour prévenir le moindre nouvel incident.

Vingt blessés et 620 hectares partis en fumée

Cette soixantaine d'incendies a fait 20 blessés légers dont 19 parmi les pompiers, "nécessitant trois transports vers un hôpital". "Ils sont tous heureusement sortis d'affaire", a tweeté dimanche après-midi le compte des sapeurs-pompiers du Gard.

Au total, quelque 620 hectares de culture sont partis en fumée à Garons/Saint-Gilles (250 hectares), Montfrin (70 hectares), Vauvert (50 hectares), Meynes (50 hectares), Beaucaire (45 hectares), Bouillargues (25 hectares) et Saint-Gilles (10 hectares), détaille France 3 Languedoc-Roussillon. Au moins six maisons et cinq hangars agricoles ont été brûlés. Des cultures entières ont été ravagées.

"C'est la maison de mon frère, mais c'est comme si c'était la mienne, celle de mes parents a brûlé derrière aussi, il n'y a rien d'autre à dire", s'émeut un habitant de Bouillargues, interrogé par France 2. "Le travail est parti en fumée. En l'espace d'un quart d'heure, il n'y avait plus rien", renchérit, émue, Isabelle Prévot, exploitante agricole qui a perdu toute sa récolte de roseaux.

Près de Nîmes, des pompiers ont réussi à sauver une famille piégée par le feu. "Ils ont extirpé les gens de la maison. On les a reconduits au véhicule à l'entrée de la propriété pour les mettre en sécurité", raconte Jérôme Royère, gendarme départemental du Gard, à France 3. "Le temps a donné raison à mes collègues car on voit que la maison a été complètement détruite."

Un suspect interpellé en flagrant délit

Certains des feux semblaient avoir une origine volontaire. "On n'a jamais vu de forêts s'auto-enflammer. C'est à chaque fois l'homme", analyse sur franceinfo Bruno Lafon, le président de l'association Défense des forêts contre les incendies en Nouvelle-Aquitaine (DFCI).

Samedi, un suspect a été arrêté dans la commune de Quissac, où quatre hectares sont partis en fumée. D'après les informations de France Bleu Gard Lozère, l'homme d'une vingtaine d'années a été interpellé, briquet en main, au milieu de plusieurs incendies, près de la gendarmerie du village.

Le pyromane supposé, déjà connu de la justice pour des faits similaires, était interné en hôpital psychiatrique lors de ces derniers jours. Il en est sorti pour allumer ces feux. Au moment de son interpellation en flagrant délit, briquet en main, il a affirmé aux gendarmes qu'il n'était pas fumeur. Puis il a vite reconnu les faits. Le jeune homme n'a pas été entendu en garde à vue. Il a été placé d'office en hôpital psychiatrique à Montpellier. Depuis plusieurs jours, le suspect était surveillé par les gendarmes. En effet, plusieurs départs de feu inexpliqués avaient été signalés sur la commune ces deux dernières semaines.

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