Medellin : changement positif dans la ville colombienne
En dix ans, la ville s'est métamorphosée et attire aujourd'hui les touristes.
Il y a une quinzaine d'années, c'était la ville la plus dangereuse du monde. Medellin évoque les cartels de la drogue, le narco-trafiquant Pablo Escobar, la guérilla marxiste des FARC qui recrutait dans ses quartiers. Selon le "WaIl Street Journal", Medellin est aujourd'hui la ville la plus innovante. Des patrouilles quadrillent 24H/24 les quartiers sensibles. Comme ici, la Comuna 13. Les policiers veulent faire fuir les trafiquants. 8.000 hommes sont mobilisés et 2.000 supplémentaires sont attendus.
Il y a une culture de l'argent facile. Les jeunes ont appris a racketter, a intimider les habitants. On apprend aux gens à ne plus se laisser faire. Et on procède à de plus en plus d'arrestations.
Outre la police, le coup de génie de Medellin, le voici. Un téléphérique pour que les quartiers pauvres, en haut de la montagne, ne soient plus isolés du centre, en bas. Avec ce mode de transport, en 10 ans, la vie a change.
Avant, il fallait prendre 2 bus ou bien aller à pied.
Ça prenait 3H d'aller travailler. Maintenant, c'est moins de 1H.
Il est plus facile aujourd'hui d'aller travailler. Avant, le plus simple pour gagner de l'argent était de se faire engager par les trafiquants. L'ancien quartier violent est devenu prospère.
Il y a 10 ans, impossible de venir dans ce quartier avec une caméra. Aujourd'hui, les touristes viennent et des commerces s'y installent.
Une banque a même ouvert. Parmi les acteurs du changement, ceux qui semaient la terreur. Ces fans de foot sont d'anciens tueurs de groupes paramilitaires. Ils ont baissé les armes contre un programme de réhabilitation.
Une bande a tué mon frère, j'ai rejoint la bande rivale pour me venger. On m'a donné des armes pour tuer. J'avais peur, ma famille aussi. J'ai accepté d'échanger les armes contre un cahier, des valeurs, etj'en suis le premier heureux et surpris.
En 20 ans, le taux de crimes a été divisé par 8. Le maire Anibal Gaviria a décide de mettre un frein à la violence. Il est invite a un spectacle des enfants du quartier. Le retour de l'Etat passe par une politique sociale.
On construit des écoles, des transports, des projets culturels. On ne laisse plus de place aux trafiquants. On propose autre chose que la drogue et la violence.
Medellin est aujourd'hui moins dangereuse que Washington ou Rio. Elle investit 40% de son budget dans l'éducation et les projets sociaux. Mais l'ombre des narco-trafiquants plane encore. La lutte reste quotidienne.
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