Médecine : coeur artificiel, qui finance les recherches ?

Les Verts sorte de son ambiguïté sur cette question. Ilyaun Il y a un mois, le premier coeur totalement artificiel était posé sur un Français de 76 ans. Une opération qui intervenait après des années de recherche et l'investissement de plus de 100 millions d'euros. Qui finance cette recherche? Exemple concret.

C'est la 4e vertèbre lombaire qui est tassée, pour la soulager, le chirurgien va utiliser une sorte de petit cric. Il mesure 2,5 cm, pèse 1,2g et peut supporter 70 kg de poussée. Le chirurgien va donc introduire un cric de chaque côté de la vertèbre, en les ouvrant, il soulève l'os, creuse une cavité qu'il va ensuite remplir de ciment. A la fin de l'intervention, la vertèbre aura retrouvé plus de 80% de sa hauteur initiale et la patiente se Ievera des le lendemain.

On ne met plus de vis, de corset, on n'est plus alité pendant trois mois, c'est révolutionnaire.

Le Dr Pouletty suit avec intérêt l'intervention. Avec sa société d'investissement, il a aidé la petite start-up Vexim à mener à bien ce projet.

Pour en faire un dispositif médical, ça a demandé.

8 ans, une cinquantaine de millions d'euros, et une équipe d'ingénieurs extrêmement expérimentés.

Trufflé Capital, la société du médecin, soutient 60 petites compagnies innovantes et a investi près de 600 millions d'euros. C'est peu à l'échelle mondiale, car en 5 ansJes ans, les investissements dans la recherche biomédicale ont progressé de 33% en Chine, de 11,5% en Corée du Sud, de 10% à Singapour, pendant qu'ils reculaient de 0,4% en Europe. Les sociétés françaises risquent donc d'être absorbées par des groupes étrangers.

La solution à ça, c'est que l'épargne des Français soit plus investie dans les entreprises françaises pour qu'elles demeurent indépendantes.

Le bon exemple, c'est Carmat, qui a mis au point le premier coeur artificiel au monde. Inventé par le Pr Carpentier, il bat dans la poitrine d'un homme depuis décembre 2013. Philippe Pouletty a participé au début de l'histoire aux côtés de Matra et du chirurgien. Ce coeur devra être testé sur 20 malades avant de pouvoir être vendu mais Carmat a disposé de 100 millions d'euros grâce en partie à 14.000 petits actionnaires.

Chacun a dans sa famille un cardiaque et forcément ça intéresse énormément de personnes. C'est une belle aventure.

Une aventure rentable également, Ie le cours de Bourse de Carmat a progressé de 230% en trois ans.