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Automobile : Marseille veut redonner de la place aux piétons sur les trottoirs du centre-ville

Finies les voitures à cheval sur les trottoirs de Marseille, une pratique tolérée depuis des décennies. A Marseille, 2 000 places vont disparaître et les automobilistes s'inquiètent
Article rédigé par Hugo Charpentier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Stationnement dans le centre de Marseille (Radio France - Fred Chapuis)

Les files interminables de voitures sont garées le long des trottoirs, de chaque côté de la chaussée, à moitié sur la voie et à moitié sur le trottoir. Un piéton originaire de Grenoble a du mal à se frayer un chemin. "Je suis habitué à des trottoirs de trois mètres de large, ici j'ai toujours 50 centimètres de trottoir. Je suis jeune mais quand je vois des gens en fauteuil ou des poussettes, c'est aberrant ! Mais c'est Marseille, il n'y a pas de place, donc les gens se garent comme ça." 

La loi exige un espace libre d’au moins 1,40 mètre sur les trottoirs, une obligation pas toujours respectée à Marseille. Pour une maman avec sa poussette, cela complique la vie : "On monte sur le trottoir, on descend, on remonte, on essaie d'éviter les voitures et les scooters qui sont stationnés. Du coup, la plupart du temps on ne roule pas sur le trottoir." 

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La mairie veut agir et rendre les trottoirs aux piétons, Audrey Gatian est l’adjointe socialiste en charge de la mobilité. "C'est très important pour nous que Marseille puisse privilégier le cheminement des piétons. Ce stationnement à cheval n'a plus lieu d'être. On a 2 700 places de stationnement, trottoirs, chaussées. On a engagé un plan sur une suppression de près de 1 200 places de stationnement avec un arrêté. Ensuite, on va effacer les marques de stationnement et ensuite poser du mobilier urbain pour contraindre les usagers et faire en sorte qu'il n'y ait plus de stationnements sur ces places qui n'en sont plus." 

Des usagers hostiles au projet et en manque de solutions

Certains automobilistes craignent de ne plus pouvoir se garer, regrettant un manque de concertation dans ce dossier. "C'est arbitraire, Je ne sais pas. Si vous vivez à Marseille, c'est la galère. Alors si on nous enlève encore des places, bonjour !"  

"C'est le 49.3 de Marseille. Je ne suis pas anarchiste, mais c'est arbitraire."

Un automobiliste très remonté contre le projet

à franceinfo

Une autre automobiliste partage ce désaccord. "Il y a déjà de gros problèmes de stationnement dans le centre-ville de Marseille et si en plus on enlève encore des places de parking, c'est encore plus problématique pour tout ceux qui y habitent et qui n'ont pas de garage. Malheureusement, on n'a pas non plus de solutions alternatives pour éviter de prendre la voiture. Ce n'est pas encore autant développé comme dans d'autres villes."

De son côté, la mairie s’engage à développer les mobilités douces, la voiture en autopartage et à rendre le stationnement payant dans certaines rues pour augmenter la rotation et limiter le phénomène des voitures ventouses. 

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