Marseille : l'arrachage de colliers, une nouvelle forme de vol

la nuit dernière dans une voiture. Marseille qui doit affronter aussi un nouveau type de délinquance. Il y a 2 ans, ceux qu'on appelle les arracheurs de colliers sont apparus. Il s'agit de bandes de jeunes gens, parfois des adolescents. Un dispositif spécifique a été mis en place.

Les caméras de Marseille filment de manière aléatoire. Ici, à gauche, deux hommes discutent, l'un d'eux bondit. Il se jette sur le collier de cette passante et la traîne sur plusieurs mètres. Une scène banale et quotidienne selon la police qui doit faire face à des individus difficilement repérables.

Il est en train de boire une bière, on peut penser qu'il n'allait pas commettre un vol. Il repère une femme avec un collier en or, c'est l'occasion qui fait le larron. Elle a été blessée, elle a eu plusieurs jours d'ITT.

Grâce aux vidéos, le voleur a pu être arrêté 3 jours plus tard. Un jeune de 17 ans, sans domicile fixe. Sur les lieux, la caméra est visible à la sortie du métro. Mais elle ne dissuade pas.

Je travaille pas loin, il y en a presque tous les jours.

Je mets pas de bijoux, je mets mes affaires dans mon cartable.

Les victimes sont presque exclusivement des femmes ou des personnes âgées.

Je suis arrivé là.

Une personne lui a arrache sa chaîne en or offerte par ses enfants Voilà le T-shirt qu'il portait.

Je me suis battu avec lui à coups de poings et de pieds.

On garde des séquelles.

Oui, c'est obligé. Vous faites plus confiance en personne. Vous prenez le bus, vous mettez les mains dans les poches. Quand vous êtes traumatisé comme ça.

En 2012, il y a eu à Marseille 10 O00 vols avec violence. Selon le préfet de police, une hausse de 4 %, dont les vols à l‘arrachée. Ce fléau s'étend sur la Côte d'Azur. Ces images ont été enregistrées dans un tramway a Nice. Le phénomène s'amplifie avec le beau temps. A Marseille, la police a mis en place un dispositif spécial. Une des techniques les plus efficaces, les patrouilles de police en civils, seuls et mobiles, comme celui-ci. Nous le suivons en caméra cachée.

J'ai tout mon équipement, ma radio, ma bombe lacrymo, mon arme. Et j'ai les menottes. On veut identifier les jeunes susceptibles de commettre des vols à l’arrachée, qui traîne, les groupes, les lieux, etc.

D'autres policiers sont positionnés à des points fixes ou en voiture. Tous connectés en permanence.

Je fais un passage et je te tiens au courant.

Ça semble marcher. Les policiers ont repéré un jeune homme venu revendre une gourmette sur le marche, peut-être volée.

Ouvrez, c'est la police.

Ils veulent comprendre comment s'organise le trafic. Qu'est-ce qui s'est passé ? On t'a orienté.

Une série de renseignements précieux pour les enquêtes en cours.

On veut établir que des personnes cherchent des objets, établir des habitudes pour confondre les personnes.

C'est une mission prioritaire : à partir des arracheurs, trouver les acheteurs. Et les receleurs. En les mettant hors d'état de nuire, les policiers espèrent diminuer le nombre de vols à l'arrachée.