Marketing : les camions-restaurants
Un nouveau marché se développe : une camionnette près de votre bureau propose un déjeuner sur le pouce. Ils existent en France près de 20 000 petits snacks ambulants. La frites-saucisse était leur menu de base, aujourd'hui on trouve de tout. Ces camions qui font peau neuve, on les appelle les food trucks.
Au volant d'un camion de déménagement, Bruno Oliver sillonne les routes de l'Aquitaine.
Nous arrivons sur notre parking.
A son bord, pas de meubles, mais un restaurant mobile avec 3 employés, et des produits achetés le matin même sur le marché.
Les steaks hachés font 120 grammes. Ils sont frais et très beaux.
Malgré sa cuisine de 12m2, il fait bien de la gastronomie. Il a lâché il y a 4 ans son restaurant étoilé de Bordeaux, pour tenter l'aventure en camion.
Ça fait 40 ans que je travaillais sous les néons. Je voulais voir la lumière du jour.
Un pari audacieux, mais réussi : à 8 euros le burger en moyenne, une partie de sa clientèle le suit dans tous ses déplacements.
Il change d'endroit tous les jours. On est venus exprès pour le voir.
Ça me convient rapport qualité-prix.
Un succès qui concerne près d'une centaine de camions en France, et qui a donné des idées à Alexandre Sohier, dont le travail est de transformer un camion en restaurant ambulant.
C'était un camion de déménagement. On a tout replaque avec une matière alimentaire et crée un hayon.
Son chiffre d'affaires a bondi de 40% en moins d'un an. Il restaure 3 camions comme celui-ci parjour, à 40.000 euros pièce.
Ça me fait plaisir de créer un véhicule à l'image du client. Tout est sur commande et sur mesure. On ne fait pas 2 fois le même camion.
La demande est tellement forte qu'une autre activité est apparue. Des spécialistes sélectionnent des camions de collection, qui seront bientôt vendus à de futurs restaurateurs.
On a une grosse demande sur une base de véhicules traditionnels. Le problème, c'est de les trouver. J'ai des rabatteurs partout en France.
Ces camions sont déjà réservés.
Pas tous, mais la plupart.
Des centaines de futurs food trucks qui auront sans doute bien du mal à trouver où s'installer. A Paris, les places sont délivrées au compte-gouttes, et les camions sont parfois garés dans des endroits insolites. La nouvelle tendance pourrait bien être la banlieue, comme ici à Pantin (Seine-St-Denis), où un food truck a pris place, tout près du canal de l'Ourcq.
La Mairie de Paris ne donne pas de places pour les camions. Des mairies de banlieues étaient super motivées. Des riverains et des employés travaillant ici, avaient besoin d'autres offres.
Des offres de restauration importées des Etats-Unis, où des milliers de camions comme celui-ci font partie du paysage.
Direction le mont Blanc où s'est déroulée l'une des courses les plus éprouvantes pour les sportifs de l'extrême.
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