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Mali : interrogation sur l'assassinat des deux journalistes français

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Article rédigé par franceinfo
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ont été froidement assassinés. "Un crime odieux et abject", selon Laurent Fabius qui sortait de la réunion de crise au palais de l'Elysée. On tente de comprendre ce qui s'est passé à Kidal, au nord-est du Mali. Certaines zones d'ombre demeurent.

Emotion et gravité à l'Elysée. Le président Hollande raccompagne sur le perron la présidente de RFI, la directrice de la rédaction et le chef du service Afrique. Des responsables de presse en deuil et en colère.

Ni Ghislaine ni Claude n'étaient des têtes brûlées. Ils n'ont pris aucun risque inconsidéré.

24 heures après l'assassinat des 2 journalistes de RFI au Mali, une réunion de crise a eu lieu ce matin à l'Elysée. Autour du Président, Laurent Fabius ministre des Affaires étrangères, et Christiane Taubira, ministre de la Justice. 1 heure plus tard à la sortie, Laurent Fabius parle d'un crime odieux, abject et révoltant. Il donne des précisions importantes.

A 13H10 exactement, ils ont été kidnappés par un petit commando. Un peu plus tard, leurs corps ont été retrouvés à 12 km de Kidal. Assassinés froidement. L'un a reçu 2 balles. L'autre 3 balles. Leus corps ont été retrouvés à quelques mètres de la voiture. Elle était fermée a clef et aucun impact de balle n'a été retrouvé sur la voiture.

Hier en début d'après-midi, Ghislaine Dupont et Claude Verlon réalisaient une interview d'un responsable touareg du MNLA dans le centre de la ville de Kidal. Juste après l'interview devant la maison, ils sont enlevés. Ce responsable du MNLA raconte.

Le commando était compose de 4 personnes et parlait touareg et avaient le visage dissimulé. De force, ils placent Ghislaine Dupont a l'avant du véhicule et Claude Vernon sur la plage arrière. Les ravisseurs quittent la ville et s'enfuient vers l'est. Immédiatement l'alerte est déclenchée. Deux hélicoptères Français décolent de Tessalit à 250 km au nord. L'armée malienne et des patrouilles de soldats français lancent les recherches. Les deux corps sont retrouvés une heure plus tard. Les terroristes poursuivis ont-ils paniqué ? voulaient-ils dès le départ tuer les deux Français ? Est-ce que cette action à un lien avec la libération récente des otages d'Arlit ? Il est impossible de répondre à ces questions.

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