Maladie de Parkinson : le quotidien d'un malade
Journée mondiale contre la maladie de Parkinson. Cette maladie neurologique chronique affecte le contrôle des mouvements. Plus de 150.000 personnes en sont atteintes en France, la plupart âgées de plus de 60 ans. Comme Gérard Jouany, journaliste qui vit depuis 7 ans avec ce handicap. Nous l'avons suivi au quotidien.
Il a parcouru le monde pendant sa carrière de journaliste. Aujourd'hui, Gérard Jouany a du mal à marcher. Il a découvert sa maladie en 2007.
Je devais payer un copain toubib en écrivant sur le chèque. Il m'a dit que j'avais un "Park", comme on dit quand on est branché.
Uné façon pudique dé parler dé la maladie dégénérative dé Parkinson, que l'on ne sait pas guérir. Des traitements permettent d'atténuer les symptômes, et, chaque année, Gérard Jouany se rend dans ce centre de rééducation.
Ça va ? Ça tire pas trop.
Non.
La kiné est au programme, un complément essentiel aux médicaments.
Vous allez passer l'anneau derrière votre tête en ouvrant le torse. Le but est d'avoir un niveau de condition physique suffisant pour conserver de l'autonomie à la maison.
Au début, il faut oublier son ego. On a l'impression d'être un gamin, mais c'est utile.
Avec la maladie de Parkinson, certains neurones disparaissent. Ce sont ceux qui fabriquent la dopamine, indispensable au contrôle des mouvements.
On sent qu'il y a quelque chose qui manque pour que ça réponde. c'est parti. Je lance un logiciel de marche et je n'ai pas a penser a ma marche. Pour monsieur, le logiciel de marche commence à se désagréger.
Une majorité de patients souffre aussi de troubles de la parole. C'est l'orthophoniste qui les prend en charge.
Le patient parle moins fort. Son visage est moins expressif. Sa voix devient monotone. Parler fort a des répercussions bénéfiques sur plein de paramètres.
Gérard Jouany continue à écrire des articles sur son ordinateur. Pas question d'abandonner. Il est toujours volontaire, même pour découvrir, à 69 ans, un nouveau sport.
Il va essayer de contrôler ses tremblements.
Apres ces séances au centre, il se sent mieux. C'est la preuve, pour lui et sa femme, qu'on peut faire quelque chose, surtout en se battant ensemble.
Je suis bloqué. Et ça repart.
C'est une maladie à deux. Il a souvent besoin d'aide. Quand on s'entend bien, on fait énormément de choses. Il mène une vie tout à fait normale.
Une vie normale, avec ses projets.
Je t'annonce que je vais reprendre mes cours d'avion. Prochain objectif, piloter un ULM, pour prendre de la hauteur, comme toujours.
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