Lyon : aides aux zones sensibles
Des expertises ADN vont avoir lieu.
Cibler la pauvreté au-delà des grandes banlieues. Née après les émeutes urbaines près de Lyon à la fin des années 1970, la politique de la ville détermine les aides attibuables aux zones dites sensibles. Un projet de loi doit être examiné, après-demain à l'Assemblée. Il prévoit de se baser sur un critère unique : le revenu des habitants.
Au bout des champs de colza, la plus haute tour de l'Yonne. Un quartier pauvre qui n'a jamais été classé en zone prioritaire. Pourtant, à la Madeleine, la moitié de la population vit avec moins de 7.300 euros par an. Aucune rénovation depuis 40 ans et des commerces qui ferment. Sandrine Halbin s'est installée il y a 8 ans avec son mari. L'emprunt de la boulangerie est remboursé aujourd'hui, mais le chiffre d'affaires est en berne.
C'est dur, car beaucoup de personnes sont aux minima sociaux. La pâtisserie est moins consommée.
A Joigny, la maternité et la caserne ont disparu. moyens. Gérard est président de l'association des habitants. Le centre de loisirs dont il s'occupe est un préfabriqué de 20 ans. Le bâtiment ne peut plus accueillir d'enfant depuis un an. La mairie n'a pas les moyens de le mettre à neuf.
Ça vaut pas le coup d'investir.
Pour le maire, l'aide de l'Etat sera un ballon d'oxygène. A 4 mois des municipales, elle va relancer des projets.
il faut tout refaire. Je verrai bien une rampe. On n'a rien à moins de 100 000! 1300 quartiers seront prioritaires, au lieu de 2.500. Fini la superposition des sigles. Finis aussi les critères multiples. Une seule unité de mesure de la pauvreté.
Ce plan, ça joue sur 1 % du budget de l'Etat. Si on veut que ça change, il faut changer l'Education nationale et la police aussi.
Pourtant, aux Minguettes, le quotidien des habitants a été éclairci par cette aide. La politique de la ville a redessiné le paysage. Des espaces verts ont été créés.
J'ai vécu là.
3 des 8 enfants de la familles habitent aux Minguettes. A 32 ans, elle a retrouvé du travail ici.
Là, il y avait des batiments qui ont sauté. Maintenant, on voit plus On se sent moins compressé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.