Location : méthode contre dealers et squatteurs
Et puis notre enquête ce soir sur les nouvelles parades des bailleurs pour délogers dealers et squatteurs des cages d'escaliers. Une lutte permanente pour renforcer la sécurité des locataires. Est-ce suffisant.
Ils opèrent au pied des immeubles, parfois même en pleine rue. Dans certains quartiers, les trafiquants de drogue occupent le terrain de jour comme de nuit, comme ici en banlieue parisienne. En plein après-midi, des guetteurs dans cette rue. Le trafic rapporterait ici jusqu'à 3.000 euros par jour. L'immeuble est pourtant sous vidéosurveillance. Nous avons suivi le bailleur à la rencontre du gardien.
On en est où sur cette question avec les jeunes.
Dans ce hall, une caméra a été installée, mais les dealers ont trouvé la parade en la recouvrant de peinture. A partir de midi, ce sont les maîtres des lieux.
Il y a toujours quelqu'un aux accès des ascenseurs, et dans la cage d'escalier pour procéder à la vente.
Pour les locataires, l'occupation est devenue invivable.
On se surveille quand quelqu'un de la famille sort. A tout moment, ça peut dégénérer, pour une parole, un mot.
Les enfants ne peuvent plus sortir jouer dehors. Ça devient difficile.
Vous songez à partir.
Oui, si ça continue comme ça.
Le bailleur reconnaît qu'il n'y a pas de solution miracle, face à ceux qui trafiquent, car ils sont souvent jeunes et très mobiles.
Ça prend du temps, c'est long. Parfois, les jeunes partent, vont ailleurs quand c'est plus facile. Ils peuvent ensuite revenir.
Des dealers qui reviennent, c'est justement ce qui s'est passé ici. Saint-Ouen, au nord de Paris. Depuis un an, un mur anti-drogue barre cette entrée dans la cite. Le passage était l'un des plus occupés par les vendeurs de cannabis 85 % des habitants étaient favorables a cette barrière de béton, mais aujourd'hui, les citiques se multiplient.
Les gens disaient être obligés de faire le tour.
Si un passage a été condamné, les dealers occupent d'autres entrées. Il y a pourtant des endroits où les bailleurs ont repris le contrôle. La drogue circulait partout il y a 2 ans dans cette barre d'immeuble, dans les étages, mais aussi dans les caves. Le gardien a accepté de nous montrer ce qui a changé.
Voici la porte qui donne accès à la cave. C'est une porte blindée. Ça évite que n'importe qui puisse rentrer.
Accès aux caves condamné. Dans ses sous-sols, ils étaient parfois une dizaine à tenir le lieu.
Ils s'installaient là pour fumer leur drogue et faire la fête. Il y a pas mal d'inscriptions dans les caves.
Ils marquaient leur territoire.
Oui.
Chasser la drogue des sous-sols, mais aussi des paliers. Direction le 11e étage. Des portes à badge pour empêcher l'occupation des cages d'escaliers. Seuls les locataires peuvent ouvrir ces portes. La mesure semble efficace.
Il n'y a plus personne maintenant.
Ça marche. Je suis satisfait.
Le bailleur aura déboursé plus de 100.000 euros pour ces travaux. Le prix à payer pour retrouver un peu de tranquillité.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.