Ligue de défense juive : vers une interdiction ?
A quelques heures du premier rassemblement pro-israélien organisé à Paris depuis le début du conflit, la Ligue de défense juive, la LDJ, est observée de près parle gouvernement. Le ministère de l'intérieur étudie la possibilité d'une dissolution de ce groupe dont le comportement est jugé excessif.
Des membres de la Ligue de défense juive (LDJ) à l'entraînement, les images sont rares. Elles ont été tournées par une équipe de "Complément d'enquête". On y voit des militants, visages masqués, pratiquant l'art martial de l'armée israélienne. Qui sont-ils ? La LDJ compterait entre 100 et 300 membres, ados ou jeunes adultes. Ils se présentent comme les défenseurs de la communauté juive, un service d'ordre autoproclamé.
On est là pour redresser l'image du juif.
Les membres de la LDJ sont régulièrement impliqués dans des affrontements comme ici le 13 juillet dernier rue de La Roquette avec des manifestants propalestiniens. La LDJ s'inspire d'un mouvement néo-sioniste américain, qualifié de terroriste par la FBI. Elle arbore cet emblème qui est celui d'un parti nationaliste, interdit en Israël. En France, les institutions ne lui reconnaissent aucune légitimité.
Ils ne sont mandatés par personne pour assurer la sécurité. La sécurité est assurée par les pouvoirs publics.
Se dirige-t-on vers sa dissolution ? Le ministère de l'intérieur étudie cette possibilité. La LDJ conteste toute violence.
Ce n'est pas nous qui jettons des cocktails molotov sur les synagogues ni des pierres sur la police. Faire croire que nous sommes des agresseurs est un mensonge.
En 2003, la LDJ avait été dissoute par la préfecture de Paris.
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