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Rouzier: "Quatre ans que je rêve des JO"

Antonin Rouzier, attaquant de pointe de l'équipe de France de volley, rêve depuis quatre ans des JO de Londres mais sait qu'il faudra des exploits à répétition pour y aller, à l'heure de débuter la longue campagne de qualification mercredi à Tourcoing.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Q: Comment va l'équipe avant d'entamer ce long processus de qualification ?
R: "Même s'il y a pas mal de fatigue en ce moment le niveau est très bon. Ca va faire dix ans qu'on se connaît et on commence à avoir pas mal d'expérience avec des titulaires que jouent tous à l'étranger. On est moins bons en réception qu'on l'était avec des joueurs comme Stéphane Antiga. Mais offensivement, c'est de loin l'équipe de France la plus impressionnante que j'ai connue. On a beaucoup de potentiel et de belles années devant nous. Maintenant ce serait bien qu'on aille aux JO pour montrer qu'on se débrouille."

Q: Le chemin pour aller à Londres est particulièrement compliqué...
R: "Cette qualification va être plus dure qu'un Mondial ou un Euro. On a trois tournois à disputer et à chaque fois on doit terminer premier. On n'a pas le droit à l'erreur. Il va falloir des exploits."

Q: Quel regard porte-vous sur cette formule alambiquée ?
R: "C'est triste, ça n'existe pas dans d'autres sports. Ca nous agace mais on n'y peut rien. Quand je pense qu'il n'y a que cinq pays européens qualifiés et qu'il y aura peut-être l'Egypte aux JO et pas nous, alors qu'on est bien plus forts... Mais on ne baisse pas les bras."

Q: Les Jeux, vous en rêvez ?
R: "Ca fait quatre ans que j'en rêve. Pour moi, ça passe bien avant un Championnat d'Europe ou du monde. J'en ai parlé avec Guillaume (Samica, son coéquipier en club et en sélection) et les handballeurs. Ils m'ont tous dit que c'était la plus belle compétition qui soit. On rencontre d'autres sportifs et tout est retransmis à la télé. On peut montrer aux gens qui ne connaissent pas le volley que c'est un beau sport à regarder."

Q: C'est particulièrement important pour un sport comme le vôtre qui a dû mal à se faire une place ?
R: "En France c'est sûr. Après, moi, je joue en Pologne (à Kedzierzyn-Kozle) et ça n'a rien à voir. Tous les matches passent à la télé, on joue devant 6000 à 10.000 spectateurs. C'est le deuxième sport du pays derrière le foot. Là-bas ils font tout pour que ça marche. L'année prochaine ils veulent faire une Ligue fermée comme en NBA, sans descente et avec une "draft" pour recruter."

Q: Ca explique pourquoi pratiquement la moitié de l'équipe de France joue en Pologne ?
R: "Oui parce que ça devient vraiment le Championnat incontournable si tu as envie de progresser. Au niveau du volley, c'est le top. Moi j'adore. J'ai signé un an pour voir. Vu comment ça se passe, j'aimerais bien prolonger et je me vois même faire toute ma carrière là-bas."

Q: Le fait de jouer avec Guillaume Samica a-t-il facilité votre intégration ?
R: "C'est cool, parce que c'est un garçon agréable et qui a beaucoup d'expérience pour n'avoir joué pratiquement qu'à l'étranger. Grèce, Russie, Pologne, Italie, il a tout fait. Il vient souvent à la maison, on se fait des bouffes ensemble avec ma chérie. Et c'est lui qui me traduit les consignes de l'entraîneur, un Polonais qui ne parle pas anglais mais italien !"

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