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Reau prend du bronze, Rossi sur un plateau

Delphine Reau-Racinet a offert la 21e médaille à l'équipe de France olympique, et la deuxième pour le tir, en décrochant le bronze samedi dans l'épreuve de trap fémininin. Dans cette compétition dominée par l'Italienne Jessica Rossi avec le score cumulé de 99 sur 100 (dont 75 plateaux touchés en qualifications), la 2e place s'est jouée lors de barrages extrêmement serrés.
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France Télévisions
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Le tir de play-offs de la Française

Cette prolongation a fait monter la pression dans la fosse olympique entre trois concurrentes qui avaient totalisé 93 sur 100. L'affrontement a tourné court pour la tireuse de Saint-Marin Alessandra Perilli, qui a craqué la première et qui termine au pied du podium. La Française Delphine Reau -Racinet passant le cap de ce barrage et s'assurant une médaille, a sans doute un peu manqué de concentration au tour suivant, en ne touchant pas sa cible. Ce qui a profité la Slovaque Zuzana Stefecekova qui a assuré la médaille d'argent dans la foulée.

La Finlandaise Satu Makela-Nummela, championne olympique à Pékin, avait été éliminée en qualification, terminant 7e seulement, soit première non qualifiée.  De même la médaillée de bronze de 2008, l'Américaine Corey Cogdell, n'a pas passé la phase éliminatoire, à l'issue de laquelle elle s'est classée 11e seulement.

La résurrection de Reau

Pour Delphine Reau, cette médaille de bronze est le signe d'une résurrection. Car celle qui fut médaillée d'argent il y a douze ans à Sydney ne s'attendait sans doute pas à goûter de nouveau aux joies d'un podium même si elle était venue avec de l'ambition. "En qualification, je me suis dit: +C'est ton jour ma vieille, tu vas au charbon, sinon ce n'était pas la peine de venir !+ En finale, je ne lâche rien, j'aurais bien voulu gagner l'or, mais il y avait vraiment plus forte que moi", a raconté la Française.

A 38 ans, la Française n'avait rien à perdre. Et son entrée en finale lui a redonné quelques élans de jeunesse avec de l'expérience en plus. Entre Sydney et Londres, elle a connu en effet de gros passages à vide, qu'elle raconte comme une bonne blague. En 2004, elle décroche le quota français olympique, mais ce n'est pas elle qui part aux Jeux d'Athènes: "J'avais perdu mon boulot en même temps. Le monde s'écroulait pour moi. Mais je me suis dit: je ne suis pas morte, cela tombe bien !". Quatre ans plus tard, les doutes reviennent. "Après Pékin, comme j'étais vraiment passée à travers de ma compétition, je m'étais dis là, je crois que tu es morte, cela ne sert à rien de persévérer. Mais le problème, c'est que je suis une compétitrice, je ne lâche jamais", a expliqué la tireuse.  Et de poursuivre: "Je compare toujours les athlètes de haut niveau au phénix, on est toujours en train de renaître de ses cendres".

Depuis, elle s'est stabilisée dans sa vie et elle affirme avoir progressé dans la façon de se préparer. Elle l'a montrée en gérant parfaitement la prolongation, malgré la pression.  

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