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Paris-2024: une mobilisation et des interrogations

Le Comité Olympique français a lancé mercredi la campagne de mobilisation pour la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024. "Je rêve des Jeux" sera le slogan de cette campagne, évaluée à 60 millions d'euros, et pour laquelle le CNOSF lance une opération de financement participatif. Celle-ci vise à fédérer les Français derrière le rêve olympique. La candidature officielle doit être déposée avant le 15 septembre et le CIO désignera la ville retenue le 15 septembre 2017. Au delà de la mobilisation, il va falloir maintenant affiner le projet car si pour l'essentiel les sites du dossier sont connus et souvent construits, à l'image du Stade de France, futur stade olympique, quelques uns comme le village ou la piscine restent à définir.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

L'itinéraire du touriste olympique génération 2024 est déjà quasiment tracé en cas de victoire de Paris: une cérémonie d'ouverture et des épreuves au Stade de France, des rendez-vous à Bercy et à la future Arena 92 à Nanterre pour les sports collectifs, des programmations d'épreuves dans le centre de Paris, au Champ-de-Mars, Invalides, Trocadero et Grand-Palais pour des sports traditionnellement moins visibles. Avec ajoutés à cela un saut à Versailles et à Saint-Quentin en Yvelines pour voir les cyclistes et à Vaires-sur-Marne pour l'aviron et les autres disciplines disputées sur l'eau.

Longtemps déficitaire en grands équipements sportifs, Paris a comblé en partie son retard depuis sa dernière campagne olympique tristement achevée en 2005 pour les Jeux de 2012. "Plus de 90% des infrastructures existent ou sont programmées indépendamment des Jeux" rappelle Bernard Lapasset qui préside aux destinées de la structure qui va défendre les chances parisiennes.,pour justifier le faible coût du projet estimé à moins de 3 milliards d'euros.

D'autant plus que le cahier des charges du CIO pour 2024, qui sera distribué aux impétrants après le dépôt formel de candidature du 15 septembre, pourrait permettre à Paris d'utiiser aussi certains équipements de plus faible jauge, non encore retenus dans la liste, comme la salle Pierre de Coubertin. Pour d'autres disciplines drainant un public plus modeste, Paris aura recours à des équipements temporaires, démontables, dont le nombre ne devrait guère être important. 

Village et piscine: l'équation à deux inconnues

Restent trois sites essentiels qu'il faudra envisager. Le Village olympique, tout d'abord, qui nécessite une emprise foncière de 40 hectares impossible à trouver à Paris intra-muros. Par conséquent, deux options d'emplacement en Seine-Saint-Denis et une dans le Val de Marne ont été étudiées. Le choix s'annonce aussi politiquement sensible car beaucoup de villes ont envie d'attirer les JO chez eux, d'autant que la perspective de transformer 17.000 lits en appartements aiguisent la convoitise d'élus franciliens confrontés à une pénurie chronique de logements.

Autre point à régler, celui de la piscine. Arlésienne du sport français, promise à Aubervilliers depuis la campagne pour 2012 et jamais sortie de terre. Là aussi plusieurs sites concurrents se positionnent car une piscine olympique constitue indéniablement une plus value en matière d'infrastructures et d'accueil possibles d'autres grosses compétitions par la suite. Enfin pour la voile, les positions sont un plus compliquées. Les villes et régions hôtes sont nombreuses à s'être manifestées, mais la Normandie pourrait tenir la corde, notamment en raison de sa proximité géographique avec Paris, qui reste bien évidemment l'épicentre de cette candidature.    

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