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Madrid éliminé dès le 1er tour

Devenue favorite pour certains ces derniers jours, la candidature de Madrid pour obtenir l'organisation des Jeux Olympiques en 2020 a été écartée dès le 1er tour des votes, à Buenos Aires. Tokyo est arrivée en tête des suffrages des membres du CIO, alors qu'Istanbul a devancé Madrid à l'issue d'un deuxième tour de vote rendu nécessaire par une égalité entre les deux villes au premier tour.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Comme toujours, les derniers jours précédant l'élection ont fait circuler toutes les rumeurs. Pour certains, la candidature de Madrid était devenue l'une des belles cartes à jouer pour accueillir les Jeux Olympiques en 2020. Mais le 1er tour de l'élection a mis à mal ce pronostic. Tokyo a dominé les débâts lors de ce premier acte, et les électeurs ont dû procéder à un deuxième vote pour départager Istanbul et Madrid, arrivés à égalité. Et par 49 voix sur 94 exprimés, la métropole turque a gagné le droit d'espérer encore quelques longues minutes. 

Déjà repoussée en 2012 et en 2016, Madrid poursuit ses campagnes infructueuses pour recevoir les JO. Ses promesses de Jeux low cost, dans une Espagne  en crise, n'ont pas réussi à séduire un nombre suffisant de membres du CIO. Ni le Prince Felipe, ni la vedette des Lakers Pau Gasol n'ont réussi à  apporter une touche de magie à des Jeux qui passaient pour être ceux de  l'austérité, avec une facture avoisinant les 5 milliards de dollars, loin des  22 mis sur la table par Istanbul. La candidature de Madrid "présente probablement la base financière la plus  raisonnable et responsable de l'histoire olympique", avait fait valoir le chef du gouvernement devant le conclave olympique à peine deux plus tôt. "Madrid peut organiser les jeux Olympiques sans aucun risque pour le  mouvement olympique", avait insisté M. Rajoy. Le CIO n'y a visiblement pas cru. "Cela n'était pas nos prévisions. Nous étions plein d'optimisme, nous ne  nous attendions pas à cela", a déclaré la joueuse de water-polo de l'équipe vice-championne olympique aux Jeux de Londres, Jenifer Pareja, qui avait fait le déplacement à Buenos Aires. Lui-aussi présent, le prince Felipe tentait de rester positif:  "Je le regrette profondément, mais il y a assez de raisons pour rester  motivés. Il y a tellement de projets que nous avons dans notre pays autour du  sport, notre héritage olympique est fort et continuera à le rester. C'est un  petit revers, mais il faut le digérer, se relever et continuer à avancer. Cela fut une très grande illusion qui n'a pas donné le résultat escompté.  Un projet de cette envergure a contribué à unir sans conteste les Madrilènes et  les Espagnols. Il est important de savoir qu'un excellent travail a été fait, c'est une  compétition et nous ne pouvions pas gagner. Le sport nous a  donné tant de satisfaction que nous allons continuer à travailler pour que cela  continue à l'avenir."

Désormais, Tokyo et Istanbul se trouvent face à face. La logique devrait mener la capitale japonaise à la victoire, mais les votes du CIO ne sont jamais écrits d'avance. Pour sa cinquième candidature, Istanbul ne s'est jamais trouvée aussi proche de son but, alors que cette candidature était souvent annoncée à la 3e place au 1er tour.

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